Amazon a assumé une position différente au Salon du Livre de Paris. Pour le grand retour de la firme de Jeff Bezos dans la Mecque du livre, la multinationale a centré sa présence autour de deux axes de communication: la mise en avant de des produits Kindle et les auteurs indépendants utilisant la plateforme d’auto publication KDP /et/ Create Space.

Ce choix étonnant a fait jaser sur le Salon, «C’est de la provocation» murmurait-on dans les allées. Nous avons voulu en savoir plus sur la démarche du site marchand.
Romain Voog, Président d’Amazon France nous a accordé une interview, discours rodé à l’amazonienne, nous donnant quelques chiffres mais pas trop quand même. Le respect de l’auteur et du lecteur restent les maîtres-mots.  En quelques minutes plusieurs sujets ont été évoqués : Le salon, l’autoédition, la place d’Amazon en France et la loi dite « Anti-Amazon ».

Nous avons sélectionné quelques phrases fortes du Président d’Amazon, l’intégralité de l’échange est  dans la vidéo.

Autoédition

L’autoédition a le vent en poupe, les plateformes proposant l’auto-publication se multiplient. « Quasiment 60% des gens ont le souhait de publier un livre ».
« Nous souhaitons renforcer et développer encore plus [ndlr : l’autoédition] en France ».

« 35 à 40% des meilleures ventes Kindle aujourd’hui, sont des livres qui ont été autoédités ».

« Il y des personnes qui sont très importantes pour la chaîne de l’édition :  il y a les auteurs et il y a les lecteurs, et au milieu de tous ces gens-là il y a plein d’acteurs, à nous d’ajouter chacun notre valeur ».

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Amazon et la France

Amazon possède 8 sites web à travers le monde, sa visibilité et le potentiel achat sont indéniables : « On est le plus gros exportateur de livre français dans le monde, non seulement sur Amazon.fr mais sur toutes autres plateformes », il cite notamment l’exemple de la journée de la francophonie, relayée sur 8 sites dans le monde.

A propos de loi dite « Anti-Amazon » sur le non cumul des frais de port gratuits et remise de 5% (retardée car en attente d’examen par l’Europe) : « Les discussions sont en cours […] il faut laisser le processus législatif faire son chemin ». « Nous allons continuer à améliorer nos services de livraison, on va continuer à améliorer la qualité et la découverte que les gens plébiscitent sur Amazon ».

Et R. Voog de proposer : « Demandons au client lecteur ce qu’il en pense, comment il modifiera sa façon d’accéder aux livres. […] Il y a des changements qui s’opèrent dans la façon dont les consommateurs consomment la culture aujourd’hui […] Il faut que l’industrie s’adapte, et il faut que tous ces canaux vivent ensemble et se nourrissent les uns les autres, pour le bénéfice de la lecture, pour le bénéfice de l’édition et pour le bénéfice des lecteurs. »

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