Amélie Antoine, est une jeune écrivaine, elle a publié seule grâce aux outils de l’autoédition son livre numérique « Fidèle au poste ».
Ce roman est à classer dans les thrillers psychologiques de haute volée. Une intrigue, un soupçon de chair de poule, une bonne dose de doute, un zeste de surnaturel, tous les ingrédients sont réunis pour accrocher le lecteur, le capter sans le lâcher.
Amélie Antoine possède un véritable talent, et une énergie littéraire rare !
Après avoir dévoré « Fidèle au poste » nous avons voulu vous faire découvrir Amélie Antoine, elle nous parle de son livre, et de son aventure dans l’autoédition. Elle a vendu plus de 15 000 exemplaires de son roman et caracole en permanence dans les premières places du Top 100 d’Amazon.
Fidèle au Poste est un livre que vous portez seule, sans l’aide d’un éditeur, pourquoi ce choix ?
Pour être honnête, lorsque j’ai achevé mon manuscrit et que j’ai commencé à réfléchir aux options qui existaient pour le publier, je n’avais jamais entendu parler d’autoédition numérique. J’avais encore l’image de l’auteur autoédité, qui débourse des sommes folles pour imprimer son roman et qui parcoure ensuite les salons littéraires dans l’espoir d’en vendre au compte-gouttes… Puis je suis tombée sur un article de Rue89, qui s’intitulait « En passant par Amazon, votre premier roman a une chance de cartonner ». Et là, j’ai eu l’impression qu’un monde inconnu venait de m’ouvrir ses portes !
Au même moment, une petite maison d’édition à laquelle j’avais soumis mon manuscrit m’a contactée pour publier Fidèle au poste. Le hic : il me fallait prévendre 200 exemplaires avant la publication, pour que l’éditeur rentre dans ses frais…
J’ai réfléchi quelques jours, et j’ai finalement pris la décision d’autoéditer mon roman via la plateforme KDP d’Amazon. Ce n’était pas un choix évident pour moi, parce que ça signifiait me passer d’un tiers que j’estimais légitime pour affirmer que ce que j’avais écrit avait une quelconque valeur… Mais d’un autre côté, je n’avais pas non plus envie de dépenser toute mon énergie à prévendre 200 exemplaires ; je préférais mettre ces efforts au service de l’autoédition (et croiser les doigts pour ne pas faire le mauvais choix !).
Je me suis donc lancée. Après tout, qu’est-ce que j’avais à perdre ?
Si au départ, je ne connaissais rien au monde des auteurs indépendants, aujourd’hui, je dois me rendre à l’évidence : la liste des avantages de l’autoédition est longue ! C’est l’opportunité d’être le seul maître à bord (texte, conception de la couverture, suivi des ventes quasi en temps réel, etc.), d’avoir un contact direct et privilégié avec ses lecteurs, d’intégrer une vraie communauté d’auteurs indépendants solidaires…
L’autoédition est désormais est à la fois une véritable alternative à l’édition traditionnelle et un tremplin vers cette dernière, et je ne regrette pas une seconde ma décision…
Donner envie à une amie de lire mon livre, ce serait assez facile, puisque c’est une amie ! Ce qui est plus compliqué, c’est de susciter l’envie d’un lecteur inconnu.
Pourriez-vous nous parler de l’intrigue, comment avez-vous travaillé ?
Fidèle au poste, c’est une histoire qui parle de deuil et de résilience. De l’incapacité de connaître et de comprendre entièrement les autres, même ceux qu’on estime être les plus proches de nous. C’est une histoire qui parle du côté sombre que chaque être humain a en lui, des défauts et des failles qui forgent notre personnalité et notre rapport aux autres… C’est une histoire qui parle de ce qu’on peut être prêt à faire et jusqu’où on peut accepter d’aller pour tenter d’atteindre sa vision du bonheur.
Avant d’écrire quoi que ce soit, j’ai d’abord laissé émerger l’intrigue dans ma tête, je l’ai laissée prendre forme, j’ai attendu que les personnages s’étoffent. Et ce n’est que lorsque toute la structure de l’histoire tenait la route que je me suis lancée dans l’écriture. J’ai suivi le plan précis que j’avais élaboré, tout en me laissant parfois guider par mes personnages qui avaient envie d’emprunter d’autres chemins que ceux que j’avais tracés !
Que diriez-vous à une copine pour lui donner envie de lire votre livre ?
Donner envie à une amie de lire mon livre, ce serait assez facile, puisque c’est une amie ! Ce qui est plus compliqué, c’est de susciter l’envie d’un lecteur inconnu… Je ne suis absolument pas à l’aise avec l’« autopromotion », mais je dirais ceci : « Fidèle au poste, c’est un roman qui ne prend jamais la direction qu’on imagine. On pense qu’il va arriver ceci ou cela, mais on se trompe. On pense tout savoir d’avance, mais les choses sont loin d’être aussi évidentes qu’elles en ont l’air. Alors si vous aimez qu’un livre vous surprenne, qu’il vous piège et qu’il vous emmène à l’opposé de ce que vous pensez, tentez l’expérience… »
Vous avez vendu plus de 15 000 exemplaires, qu’est-ce que ça fait d’avoir publié un best-seller ?
Une chose est sûre, le jour où j’ai cliqué – en serrant les dents et en fermant les yeux !- sur le bouton « Publier » de la plateforme KDP, je n’aurais jamais imaginé que Fidèle au poste plairait à tant de lecteurs… J’espérais, bien sûr, que quelque chose se passe, mais je ne pouvais pas faire grand-chose pour que mon roman se démarque des autres…
Presque cinq mois après, 15 000 exemplaires vendus. Je ne sais pas si on peut qualifier mon livre de « bestseller », mais je peux vous dire ce que je ressens de savoir que 15 000 personnes ont lu Fidèle au poste.
De la fierté bien sûr. Une dose d’incrédulité. L’impression d’avoir une chance immense. De l’enthousiasme (si je me suis lancée dans l’écriture d’un deuxième roman, c’est bien grâce à tous les lecteurs qui m’ont écrit pour me dire qu’ils attendaient le second avec impatience…). De la reconnaissance vis-à-vis de tous ceux qui ont aidé à ce que mon roman ne reste pas au fond de mon tiroir, vis-à-vis de tous ceux qui ont œuvré pour que cette aventure se transforme en succès inespéré.
Les proches, les amis, les lecteurs qui ont acheté Fidèle au poste simplement parce que le résumé les tentait, les blogueurs qui ont accepté d’en faire une chronique, les auteurs indépendants qui m’ont conseillée lorsque j’en avais besoin (Patrick Ferrer, Jacques Vandroux, et Alice Quinn en particulier)…
Je suis consciente de la chance que j’ai, et je sais que si aujourd’hui, je me prends parfois à rêver de pouvoir répondre un jour à la question « Vous faites quoi dans la vie ? » par « Je suis écrivain », c’est grâce à tous ceux qui m’ont soutenue depuis quelques mois…
Avez-vous été approchée par un éditeur traditionnel ?
Oui, j’ai été contactée par plusieurs maisons d’édition qui ont repéré mon roman sur Amazon, et pour moi, c’est évidemment l’opportunité de faire connaître Fidèle au poste à encore plus de lecteurs… Imaginer mon livre dans les rayons d’une librairie, c’est une nouvelle étape de toute cette aventure qui a démarré il y a quelques mois ! Le projet est encore confidentiel donc je ne peux en dire plus.
Quels sont vos projets et quelle va être la suite de la vie de Fidèle au poste ?
Si tout se passe bien, Fidèle au poste devrait donc sortir en librairie en 2016, et je croise les doigts pour qu’il rencontre le même succès qu’en numérique ! Mon roman est également en cours de traduction en anglais, pour une sortie dans les pays anglophones l’année prochaine également. On verra si Chloé, Gabriel, et Emma plairont autant outre-Atlantique !
Quant à mes projets futurs… Un deuxième roman est en cours d’écriture, mais il me faudra être patiente, puisqu’il ne pourra de toute façon pas sortir avant fin 2016.
Fidèle au poste est disponible au format papier et ebook Cliquez ici
Découvrez notre rubrique dédiée à l’Autoédition
Visitez notre Salon de lecture