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Les Vandroux : Les Fred Astaire et Ginger Rogers de l’autoédition !

Jacque Vandroux interview ebook autoedition
Jacques et Jacqueline Vandroux, forment un couple dans la vie comme dans l’écriture. Depuis quelques années, ils s’imposent dans le monde du livre numérique et de l’autoédition avec des livres appréciés des lecteurs. 

En 2013, Jacques Vandroux nous confiait qu’il avait vendu plus de 20 000 ebooks, un chiffre qui ferait rêver bien des auteurs et des éditeurs.

Aujourd’hui, tels Fred Astaire et Ginger Rogers, ils atteignent des firmaments, les Vandroux sont traduits à l’international et ça marche !
Ils répondent ensemble à cette interview qui en dit long sur l’aventure.


Jacques Vandroux, en 2013 (il y a une éternité ) vous nous aviez confié avoir vendu seul plus de 20 000 livres numériques, est-ce que le succès est toujours au rendez-vous ? Êtes-vous passé au papier aussi ?

Jacques : Merci de nous donner la parole sur IDBOOX. Effectivement, fin 2013, nous étions très fiers d’annoncer 20 000 ventes. Un véritable exploit. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts.

Entre le succès jamais démenti de mes deux premiers romans fleuve, celui du dernier (Projet Anastasis) qui a beaucoup plu, et la parution de Au Coeur du Solstice dans ses versions allemande et anglaise – avec un démarrage sur les chapeaux de roue pour cette dernière -, nous dépassons actuellement les 75 000 ventes ou locations cumulées. Un nombre qui nous semblait inimaginable lorsque nous nous sommes lancés dans l’aventure.

En ce qui concerne les livres papier, ils représentent moins de 2 % des ventes. Les titres qui ont rencontré le plus de succès sont volumineux (entre 400 et 600 pages). Leur version papier est donc assez chère par rapport à leur version numérique. Les lecteurs ne sont pas prêts à investir des sommes importantes pour un auteur peu connu.

hearth collector J Vandroux
L’un de vos livres a été traduit en anglais et en allemand, le tout a été fait en collaboration avec Amazon, pourriez-vous nous expliquer comme cela est possible ?

Jacqueline : Comme je le décris dans notre blog, nous avons tenté l’aventure de la traduction sur une nouvelle de Jacques, Décollage imminent, pour mesurer la difficulté des différentes étapes à franchir. Nous en avons conclu que la traduction d’un livre est quelque chose qui ne s’improvise pas, et qu’il n’est pas possible de mener à bien seul. Entre la maîtrise de la langue, la typographie différente, la correction et l’indispensable marketing, cela représente un très gros investissement en temps et en argent. Par ailleurs, le succès est loin d’être garanti.

En parallèle de cette expérience, des responsables de KDP Amazon avaient lu les romans de Jacques et les avaient appréciés. Nous avons eu la chance qu’à cette période, la maison d’édition Amazon Publishing, cherche des auteurs français à traduire en anglais et en allemand. Un de nos titres leur a été proposé… et il a été retenu.

Jacques a donc signé un véritable contrat d’édition avec Amazon Publishing. Là, nous avons mesuré la différence entre l’auteur indépendant qui doit s’occuper de tout, et l’auteur édité qui a juste besoin de se laisser porter. Nous avons écoulé, en quelques semaines plus de 20 000 exemplaires ! 

Quel est l’accueil des Anglo-saxons ? Quel effet cela fait d’être et de rester un auteur indépendant, mais lu en plusieurs langues à l’international ?

Jacques : L’accueil de Heart Collector par les anglophones a été bon. Le fait d’avoir pu profiter d’une formidable campagne de lancement par Amazon a permis de récolter de nombreux commentaires de lecteurs qui avaient téléchargé le livre gratuitement. En dehors des lecteurs qui n’avaient pas apprécié l’histoire, les principales critiques étaient liées à la traduction jugée par certains trop littéraire, et à la présence de noms français considérés imprononçables.

Comme le note Jacqueline, nous n’étions pas prêts à tenter seuls dans une aventure à l’étranger. Être publié en anglais et en allemand est donc un bonus inespéré qui me permet de toucher un nouveau public. C’est aussi l’occasion de gagner en légitimité auprès des personnes du métier, même si ce sont les retours des lecteurs qui restent pour moi le plus précieux.

Jacques vandroux les pierres couchées ebook IDBOOX

Je constate que vous êtes très « pater/maternels » avec les autres auteurs indépendants, vous les aidez, les conseillez, racontez-nous un peu comment ça se passe ?

Jacqueline : Le côté maternel, c’est plutôt ma partie. Au début de notre aventure, des lecteurs sympas nous ont rendu service en nous signalant des erreurs dans nos titres. C’est pourquoi, quand je lis un auteur indépendant – et je n’ai jamais lu autant que depuis que j’ai une liseuse -, j’indique à mon tour les fautes que je décèle. Il faut bien évidemment pour cela que l’auteur puisse être contacté. Je lui précise toujours que si moi qui ne suis pas infaillible, je trouve des erreurs en première lecture, c’est que ce ne sont sûrement pas les seules. Je lui suggère d’avoir recours à d’autres relecteurs ainsi qu’à un logiciel de correction.

Lorsqu’un auteur prend conscience qu’un texte qu’il croyait prêt à être publié contient encore de multiples imperfections, il amorce généralement un processus d’amélioration. C’est exactement ce que nous avons fait. Cela contribue à réduire l’image d’amateurisme que véhicule souvent l’auto-édition.

Ce faisant, j’ai noué de nombreux contacts avec des auteurs. J’ai fait le bilan, et j’ai dénombré une cinquantaine de livres pour lesquels j’ai transmis des propositions de correction. Il s’en suit régulièrement des échanges de bons procédés et des amitiés durables, virtuelles ou non. Tout récemment, et c’était la première fois, Patrick Jacquemin m’a même envoyé des chocolats : un geste sympathique qui m’a beaucoup touchée.

Par ailleurs, j’anime le blog de Jacques dans lequel il est souvent question d’auto-édition. Ce blog m’a également conduit à écrire un guide pour auteur auto-édité débutant. Il relate tout notre parcours en donnant des conseils que j’espère utiles. À la lecture de ce blog ou de ce livre, je reçois assez fréquemment des courriers d’auteurs qui me sollicitent pour des renseignements complémentaires. Je n’ai pas toujours les réponses lorsque les questions deviennent trop techniques.

Facebook est également un bon moyen d’avoir des échanges directs entre auteurs.

Cela me fait plaisir de voir que je peux être utile. J’ai cependant moins de temps qu’avant à consacrer à ces activités, ayant par ailleurs un agenda bien rempli.

Avec Jacqueline, votre compagne, vous faites un duo incroyable, comment fonctionnez-vous ?

Jacques : En dehors de ce que Jacqueline vient de vous décrire, elle m’assiste beaucoup dans l’élaboration de mes textes. Quand j’avance dans la narration d’une histoire, je lui soumets régulièrement mes écrits. Elle est ma première relectrice, après moi bien sûr. Cela m’aide beaucoup et me fait gagner du temps.

S’il y a des incohérences sur les personnages ou sur l’action, elle les détecte aussitôt. Elle me signale des scènes qui ressemblent trop à d’autres, déjà racontées dans un roman précédent. Son travail permet aussi de fluidifier le texte et de l’améliorer. Nous discutons également du scénario, et elle a souvent des suggestions très constructives. Le résultat, c’est que lorsque j’écris le mot FIN, mon roman est très présentable et ne nécessite plus qu’un léger toilettage… et bien sûr une sérieuse relecture pour débusquer les fautes.

Et puis… elle s’occupe de la comptabilité, des aspects administratifs (pas trop ma tasse de thé je l’avoue), le marketing… Bref, sans Jacques, pas d’histoire, et sans Jacqueline, pas de livre !

projet anastasis J. Vandroux

Projet Anastasis est votre dernier roman, pourriez-vous nous en toucher quelques mots ? Prévoyez-vous une suite prochainement ou autre chose ?

Projet Anastasis est un roman qui navigue entre le thriller et la politique-fiction. J’ai construit l’histoire afin qu’elle emporte le lecteur dans des scènes courtes et rythmées, qu’il ne lui laisse pas d’autre choix que de lire encore un chapitre avant de poser le livre. Certains lecteurs m’ont écrit qu’ils avaient l’impression de voir un film, et cela m’a vraiment fait plaisir.

Pour le futur, j’ai deux créations en cours de finition. Une nouvelle qui sortira sans doute cet été, ainsi qu’une suite du Petit Bonhomme (livre pour enfant) qui attend quelques dernières illustrations.

Je travaille aussi sur un nouveau roman, mais ce ne sera pas la suite du projet Anastasis. Pour le moment, je ne peux pas en dire plus…car je n’en connais pas encore la fin.

 

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