#ETEdesindés – L’été avance trop vite, les vacances sont pourtant le meilleur moment pour découvrir de nouvelles lectures.
Cette série est faite pour vous chers lecteurs. Avec l’Eté des indés nous donnons la parole à de nouveaux auteurs, ils ont choisi l’autoédition et vous proposent des histoires renversantes !
Rendez-vous les mardis et jeudis à 10h30 pour découvrir de nouveaux témoignages jusqu’à fin août ! Pour rencontrer d’autres écrivains, cliquez ici
Chapitre 11 – Céline Barré
J’ai auto publié mon premier roman il y a exactement un an. Il dormait dans mon disque dur depuis quinze ans. On peut dire qu’il m’en a fait voir de toutes les couleurs ! Je préfère proposer un lien vers mon blog qui raconte le parcours surprenant de “Quel Pétrin !” Expliquer tout cela serait trop long. Le blog est ici
Mon premier roman a eu une très belle et très longue vie, d’ailleurs un an après sa sortie, j’en vends encore, ce qui me surprend toujours. Il est resté plus de 220 jours dans le top 100 des ventes Kindle et j’en ai vendu plus de 12 000. Je reconnais ma chance, c’est un facteur non négligeable qui nous rappelle sans cesse que nous ne sommes pas grand-chose une fois que nous avons cliqué sur « publier ».
Je suis dépassée par l’usage des nouvelles technologies mais je me soigne ! J’ai mis quatre mois avant d’ouvrir un compte twitter, je pensais que ça ne servait à rien. Tout comme les articles de blogs, j’imaginais que ça n’était d’aucune utilité.
C’est donc environ quatre mois après que j’ai contacté des blogueuses. Aujourd’hui je trouve Twitter bien plus pratique que Facebook, c’est très rapide et, ça permet de décloisonner, de rencontrer d’autres auteurs, des blogueuses qui sont un relais formidable et qui, pour la plupart, font un travail de grande qualité, ce sont de vraies passionnées.
J’ai beaucoup appris grâce à mes amis indés qui se reconnaîtront. Ils sont, pour certains, devenus mes bêta lecteurs et je suis leur bêta lectrice aussi. C’est très important car écrire est une activité très solitaire et il est indispensable de pouvoir échanger avec des personnes qui sont dans le même bateau.
Ce qu’il s’est passé depuis la sortie
Comme beaucoup de mes collègues indés dont les romans sont restés longtemps dans le top 100, plusieurs éditeurs sont venus à moi. Il y en a eu quatre.
Mais il y a toujours quelque chose qui cloche : trop ironique, trop bien écrit pour le « genre » de roman que c’est. Pour du feel good (puisque c’est la seule case dans laquelle ils semblent vouloir me faire rentrer aux forceps) c’est trop bien écrit (je cite les paroles d’une responsable éditoriale qui a eu un coup de cœur pour mon roman mais il n’a pas obtenu l’assentiment du comité de lecture).
J’avoue être assez surprise par leur manque d’audace. Un roman qui est un ovni peut justement rencontrer son public en librairie mais ils sont tous plus ou moins atteints du syndrome de panurge, tentant de reproduire les succès de leurs concurrents.
Je ne pense pas que c’est rendre service à la littérature que de l’uniformiser. De toute façon, il y a deux points sur lesquels je resterai intransigeante si d’aventure la réponse que j’attends était positive puisqu’un autre grand éditeur s’est manifesté il y a peu. Jamais je ne céderai mes droits numériques et jamais je ne changerai le ton qui est le mien. C’est cela aussi l’avantage d’être auteur indépendant : on ne subit pas le diktat du lissage, on écrit ce que l’on veut.
Je pense que de plus en plus d’auteurs vont être hybrides, comme on dit aujourd’hui et c’est là une chose tout à fait censée.
Si je signe un jour avec un éditeur c’est parce que je pense qu’il est important d’être distribuée en librairie. Pour autant, je ne ferai aucune concession sur le fond de ce que j’écris. Je tourne les politiciens en ridicule dans mon deuxième roman, j’en fais des personnages grotesques. Bien sûr j’exagère le trait (encore que…). Il ne s’agit pas d’un roman politique, on reste dans un univers loufoque mais je pense que l’humour est un moyen de faire passer des messages.
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