#ETEdesindés – Bienvenus dans notre série de l’été dédiée aux auteurs indépendants. (découvrez les autres articles de la série).

Cette série s’adresse aux lecteurs pour qu’ils découvrent de nouveaux auteurs et aux écrivains qui débutent car chaque témoin donne des conseils et relate son expérience.

Chapitre 4 – Témoignage de Chris Simon

Quand je me suis lancée en 2011, je n’y connaissais rien. Je n’avais aucune expérience ni dans l’autoédition, ni dans l’édition, à part publier des nouvelles dans les revues littéraires.

J’avais envoyé un recueil de nouvelles à 23 maisons d’édition en 2010, bien que j’aie reçu quelques retours très positifs aucune ne voulait le publier.

L’été de cette même année, j’ai fait une rencontre qui a changé mon destin, j’ai rencontré un auteur anglais. Il commençait à avoir du succès sur Amazon UK avec un de ses titres autoédités et il m’a encouragé et aidé à autoéditer mon premier ebook.

Le programme KDP d’Amazon n’existait pas encore en France (j’avais un compte US), alors je me suis lancée d’abord sur l’iBookstore en France, puis sur Amazon Kindle France. J’ai vendu une quinzaine d’ebooks sur amazon.fr et eu plus de 2000 téléchargements sur Amazon.com et iBookstore la première année.

Ça ne semblait pas être un eldorado ! Pourtant, j’ai persévéré au fil des ans, j’ai amélioré mes couvertures, ouvert un blog et un site, créé une newsletter, développé ma présence sur les réseaux sociaux au fil de mes publications.

En 2013, j’ai commencé une série Lacan et la boîte de mouchoirs, les premiers épisodes ont fait un séjour de plusieurs mois dans le top100 Kindle. Aujourd’hui, la série continue de se vendre sur les plateformes et je viens de sortir mon premier roman, Mémorial Tour, prix du jury Amazon au Salon Livre Paris 2016.

Qu’est-ce que j’ai appris ? Tout.

J’ai lu quelques bons livres sur l’autoédition (à l’époque, ils étaient tous en anglais), et je continue d’en lire surtout pour améliorer ma visibilité et le marketing de mes livres.

Le bilan ? En 5 ans, j’ai amélioré la qualité de mon écriture, gagné une énorme confiance en moi, fait de nombreuses rencontres. J’ai appris à éditer un livre numérique et un livre papier, j’ai compris que l’on ne pouvait pas tout faire et je fais appel à des partenaires (notamment pour le design de mes couvertures et la correction).

Ma mailing list grossit chaque mois, et j’ai aujourd’hui des lecteurs qui me sont fidèles. Je ne suis pas encore un Bestseller, mais ce n’était pas mon but au départ, mon but était d’être lue, de rencontrer mes lecteurs et c’est possible avec l’autoédition. Parce que j’ai pris en main mon destin d’auteur, je suis aujourd’hui un écrivain lu et me sens libre, ouverte aux autres.

Si en contrepartie, il me faut exécuter tout le travail de A à Z, inclus la communication et le marketing, je sais que je n’aurais jamais atteint ni ce niveau d’écriture, ni ces compétences, ni fait toutes les rencontres que j’ai faites (éditeurs compris) en me contentant d’envoyer des manuscrits par la poste et par internet à des éditeurs. Comme m’a dit, un jour un auteur indépendant ami : «Je kiffe l’autoédition».

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