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L’été des Indés chapitre 5 – L’auto-édition et moi, une vieille histoire

Melanie Talcott Goodbye Ghandi ete des indés
#ETEdesindés – Pendant tout l’été découvrez de nouveaux auteurs. Ils se sont lancés dans l’autoédition par choix et non par dépit. Ils écrivent des livres de qualité, travaillent sur leur promotion, ils sont des auteurs-entrepreneurs

Notre série l’Eté des Indés les met à l’honneur et leur ouvre une porte pour que vous les découvriez. Rendez-vous jusqu’à la fin du mois d’août les mardis et jeudis pour découvrir de nouveaux témoignages (Lire d’autres articles de la série)

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Chapitre 5 – Témoignage de Mélanie Talcott

Côté pratique

Aujourd’hui, je publie en numérique (je réalise les epub) et en papier (impression à la demande). J’ai occupé tous les postes qu’exige l’auto-édition. Outre écrire les livres, j’en fais la maquette et conçoit les couvertures, cela en tandem avec mon compagnon. Quant aux corrections, elles se sont souvent résumées à des heures de relecture, toujours en tandem.

Pour Alzheimer… même toi, on t’oubliera, Magali Prigent (correctrice) m’a gentiment aidé, ainsi que Marie Fontaine, elle-même auteure. Pour Goodbye Gandhi, certains lecteurs m’ont signalé quelques fautes (notamment de césure en version numérique).

Quant à la diffusion, j’ai écumé toutes les façons possibles et inimaginables de la faire : vente en porte à porte, marchés, téléphone, bourrer ma voiture de livres et faire le tour des librairies dans un périmètre d’une centaine de kilomètres autour de mon domicile, salons, souscription et bien évidemment, tous les outils Internet (mailing, chroniques, réseaux sociaux, groupes, Iggybook).

Pour Les Microbes de Dieu (1er roman), j’ai envoyé un service presse (40 exemplaires sur 200 imprimés), ciblé sur tous les supports papier et télé qui font l’actualité littéraire. Pas une seule réponse. Mon expérience s’est arrêtée là ! Je n’en fais plus.

Goodbye Gandhi a reçu le prix 2016 du jury Thebookedition polar autoédition. J’étais surtout fière pour lui, pensant que cela allait le faire sortir de ses limbes.

Malheureusement, hormis le travail formidable de Booknseries, dirigée par Laure Lapègue, celui de Quatre sans quatre et de Philippe Guerrieri, créateur de bandes originales de livres, ce prix n’a pas tenu ses promesses. Thebookedition, avec le silence remarquable de son directeur, s’étant transformé en Thebookperdition.

La diffusion escomptée par Le Furet du nord n’a pas eu lieu. Je peux comprendre les problèmes, beaucoup moins l’impolitesse du silence !

Un autre outil : mon blog A l’ombre du regard où, depuis 2011, outre les livres que je reçois en SP (rarement, en général j’achète tous les livres que je lis ou les prends à la bibliothèque, question d’indépendance!), je chronique à nouveau et depuis peu, les livres d’Indés. Je publie aussi sur La Cause Littéraire et sur Médiapart.

Côté cœur

L’auto-édition est un choix. D’une part, par indépendance. On reste capitaine de son navire. D’autre part, par cohérence. On ne peut critiquer les maisons d’édition et leur système éditorial et en même temps, croiser les doigts pour que l’une d’entre elles vous remarque.

Défendre que l’auto-édition soit un vivier potentiel pour l’édition est une idée contradictoire à laquelle je n’adhère pas. Pour moi, dès qu’il est lâché dans la nature, le livre ne m’appartient plus.

L’important n’est pas qu’il fasse le buzz, ni qu’il soit au Top 100 Amazon, mais n’aurait-il qu’un seul lecteur, j’ose espérer qu’il l’aura fait grandir. C’est ce que j’attends moi-même d’un livre. Les tendances du moment m’importent peu.

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