Kobo By Fnac va envahir les rayons de la FNAC le 28 novembre, à temps pour les fêtes de fin d’année. Le reader est affiché au prix de 129.90 euros. En signant avec le canadien Kobo, la Fnac marque son grand retour dans la course au livre numérique et se place en direct concurrent d’Amazon. La première réaction naturelle serait donc de comparer la liseuse de la FNAC avec le Kindle d’Amazon vendu moins cher à 99€ mais en regardant de plus près les deux offres sont loin d’être identiques.

Pour l’instant le Kindle proposé en France n’est pas tactile au contraire du Kobo by Fnac qui offrira à certains qui n’ont pas l’habitude de manipuler un reader une approche plus instinctive.

Côté catalogue, la FNAC et Kobo revendiquent 80 000 livres électroniques récents en français, là où Amazon en propose 42 000. Les deux catalogues devraient s’enrichir en fonction des programmes de numérisation des éditeurs français. Ils proposent également l’un comme l’autre l’accès à des millions de livres étrangers.

Tout comme Amazon, la Fnac va proposer une appli iOS et Android permettant aux lecteurs qui ne possèdent pas de reader de lire des ebooks.

Aux Etats-Unis le principal concurrent de la firme de Seattle en matière de lecture numérique est Barnes & Noble. Bien que proposant des produits très attractifs avec la gamme Nook, le libraire n’a jamais pu devancer Kindle en part de marché. Sa nouvelle stratégie d’expansion à travers le monde en s’alliant avec des partenaires déjà bien implantés dans chaque pays pourrait rapidement mettre Kobo au premier plan. 

Alors, la liseuse Kobo By Fnac va-t-elle changer la donne ? Contribuera-t-elle à ce que le marché du livre numérique décolle enfin en France ? C’est possible, en tous les cas « l’agitateur de curiosités » depuis 1954 se donne toutes les chances avec Kobo. Le partenariat gagnant-gagnant conclu entre les deux entreprises le laisse supposer.

Néanmoins, une donnée de taille manque au tableau. Tous les sondages montrent que les lecteurs veulent du choix, le catalogue est encore trop restreint pour une adoption massive de la lecture numérique. La balle est donc dans le camp des éditeurs. Ce n’est pas tant le contenant qui est important dans cette guerre qui s’amorce, c’est le contenu !