Le procès intenté à Apple par le DOJ pour entente sur le prix des ebooks avec 5 éditeurs se poursuit. Au troisième jour du procès, Amazon a été cité à comparaître comme témoin. Si le procès concerne une entente supposée entre Apple et 5 éditeurs pour fixer le prix des livres numériques, Amazon est en réalité au centre du procès.
Selon le DOJ, la firme de Jeff Bezos est une victime collatérale de cette supposée collusion. Le Vice Président Kindle, Russell Grandinetti, est donc venu témoigner. Il relate qu’après l’adoption de ce modèle d’agence avec Apple, les éditeurs sont venus voir Amazon en posant un ultimatum à la société de Jeff Bezos. Ils imposaient de fixer les prix des ebooks sur le site amazon.com dans le cas contraire Amazon ne pourrait plus vendre les ebooks sur son site le jour de la parution des livres imprimés.
Russell Grandinetti a donné l’exemple d’une offre faite par MacMilan en 2010. L’éditeur donnait le choix à Amazon. Le cybermarchand pouvait soit adopter le modèle d’agence, soit mettre en ligne les livres numériques parfois 7 mois après leur sortie. Peu de temps après, Amazon a signé un accord de trois ans pour le modèle d’agence.
Russell Grandinetti a indiqué : « nous voulions éviter de perdre la majorité ou tous les titres (de MacMilan) sur notre site ». D’après lui, l’adoption par les éditeurs du modèle d’agence visait à « ralentir le succès du Kindle ».
Un autre témoin, le CEO du groupe d’édition Simon & Schuster est venu faire pencher la balance en faveur d’Apple. Il déclare que Russell Grandinetti a menacé sa compagnie après la signature du modèle d’agence avec Apple. Il aurait dit : « Si vous allez dans ce sens, nous allons être obligé de revoir l’ensemble de notre business ».
D’autres représentants d’Amazon viendront témoigner dans les jours prochains.
Lire notre article sur le début du procès.
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Source : AppleInsider