Ilan Manouach est un artiste. Sa dernière création est impressionnante, il a assemblé l’intégralité des tomes du célèbre manga One Piece pour en faire le plus grand livre du monde.
Cette édition spéciale est publiée par Jean Boite Editions. Au-delà de la prouesse technologique et créatrice, Ilan Manouach délivre aussi un message.
Onepiece le livre le plus long du monde
One Piece par Ilan Manouach c’est une édition limitée à 50 exemplaires. La sculpture de papier est composée de 21540 pages.
Cette édition One Piece pèse près de 17 Kg. Elle est présentée dans un étui magnifique. Cet objet sculptural enferme l’intégralité des tomes de la série manga d’Eiichirō Oda.
Cette œuvre ne peut être ni lue ni exposée dans les librairies. C’est une œuvre d’art à part entière. C’est, selon l’éditeur, le livre le plus grand du monde.
Le message de l’artiste
L’objectif de Manouach n’est pas de figurer dans le livre des records. Son message va plus loin. Dans un communiqué l’éditeur explique la démarche.
La profusion de contenus en ligne disponibles et la numérisation effrénée de l’industrie de la bande dessinée remettent en question l’état actuel de l’artisanat de la bande dessinée. ONEPIECE d’Ilan Manouach propose de faire évoluer la compréhension de la bande dessinée numérique d’un examen qualitatif des possibilités formelles de la bande dessinée numérique à une réévaluation quantitative, celle de la « bande dessinée comme Big Data ».
ONEPIECE amorce un « tournant computationnel » dans la bande dessinée, contribuant à la formation de nouveaux domaines de pratique, élargissant la boîte à outils artistique toujours plus grande qui permet aux artistes de penser la bande dessinée à différentes échelles et temporalités.
Les bandes dessinées sont des objets doubles. Elles ont une valeur d’usage pour les lecteurs, et une valeur d’échange qui s’adresse aux communautés de collectionneurs. Si la frontière entre ces deux fonctions n’est pas toujours claire, celles-ci jouent parfois l’une contre l’autre.
ONEPIECE intensifie cette dualité car il ne peut être envisagé que comme l’exemplification matérielle d’un écosystème digital saturé par les médias, celui de la bande dessinée en ligne. ONEPIECE n’existe que comme objet de pure spéculation.
Cette édition limitée à 50 exemplaires a trouvé preneur pour la modique somme de 1900 euros l’exemplaire. Les collectionneurs se sont jetés dessus et il n’en reste plus !