Lors de la journée Tablet In Enterprise (TIE) organisée pour les entreprises et dédiée aux tablettes, Julie Rieg, sociologue chez Chronos a présenté une étude très intéressante sur l’impact des tablettes dans le monde du travail.
J. Rieg a tout d’abord fait un bilan de l’actualité des sociétés et des mutations qui s’opèrent : « Les entreprises connaissent des évolutions majeures en termes de modes d’organisation, qu’il s’agisse de management, de systèmes d’information, de gestion des espaces ou encore de gestion du temps. De fait, le boom de l’usage de la tablette n’est pas un hasard. Il répond à de nouvelles pratiques et à des besoins qui émergent dans un environnement qui évolue vite et qui demande beaucoup d’adaptabilité de la part des individus. Elles constituent un outil adapté à ces nouveaux modes d’organisation. »
La sociologue décline les 4 axes de ces changements en 4 architectures : l’architecture temporelle « L’entreprise sort d’une certaine rigidité horaire pour faire place à la souplesse, à la désynchronisation, à la défragmentation. ».
L’architecture spatiale : « Cela concerne à la fois les locaux de l’entreprise qui évoluent et les autres lieux de la ville qui accueillent de plus en plus les travailleurs. ».
L’architecture relationnelle : « Les modes de management passent de la verticalité (la hiérarchie) à l’horizontal (le travail collaboratif). Les outils numériques peuvent favoriser ce management de co-production.
L’architecture numérique : « L’entreprise ne dispose plus de ses données en interne mais ses salariés les emportent avec eux aux quatre coins de la planète. Sans compter la mise en place rapide du cloud computing. ».
Par ailleurs, elle mentionne l’exemple d’une entreprise de publicité, « 50% du temps des salariés consacrés avant à se déplacer dans la société à la recherche d’un ordinateur. » Aujourd’hui équipés d’une ardoise tactile, c’est 30% des pas des personnes travaillant dans cette société qui sont économisés !
Ces nouveaux outils sont également des vecteurs collaboratifs : « La co-production touche à la fois les organisations en interne et dans leurs relations externes : d’ici 2015, au moins 40% des activités professionnelles seront collaboratives, aussi bien entre collègues qu’avec des personnes et structures extérieures à l’organisation. »