Alors que le Festival de la bande dessinée d’Angoulême ouvre ses portes, une enquête vient ternir cette manifestation et met en lumière la précarité alarmante dans laquelle se trouvent les auteurs de BD. 

L’enquête des Etats généraux de la bande dessinée a été soumise à 3000 personnes, auteurs, coloristes, scénaristes…

Voici les chiffres clés de cette étude :

53% des répondants déclarent toucher un revenu inférieur au SMIC brut, soit plus d’un professionnel sur deux.

36% des sondés estiment toucher un revenu inférieur au seuil de pauvreté.

Pour les femmes c’est encore pire ! 67% des auteures déclarent toucher moins que le SMIC et 50% moins que le seuil de pauvreté.

Autre chiffre démontrant une paupérisation importante de la profession, 71% des personnes interrogées doivent exercer un autre emploi pour joindre les deux bouts.

La moitié des sondés travaillent plus de 40 heures par semaine et 88% n’ont jamais bénéficié d’un congé maladie.
Face à cette situation désastreuse, 66% des auteurs interrogés estiment que la situation va se dégrader.

Parmi les raisons qui expliqueraient cette pauvreté accrue des auteurs de BD, on évoque : la hausse des prélèvements obligatoires dans les métiers artistiques ou encore la baisse des droits d’auteur.

Pourtant, la BD se porte bien, si on se réfère aux derniers chiffres annoncés par GfK, la bande dessinée s’est très bien vendue en 2015, le segment est même bénéficiaire. En effet, 39 millions d’albums se sont écoulés l’année passée pour un chiffre d’affaires de 459 millions d’euros (+10.6% en volume et en valeur).   

Les résultats complets de l’étude ici 

Source : Le Monde