Le cabinet Xerfi, médiateur du monde économique, vient de publier une étude intitulée : « La distribution de livres face au numérique à l’horizon 2015 : Quelles stratégies pour évangéliser un marché à fort potentiel mais encore sous-exploité ?». Selon les analystes, le marché du livre numérique va progresser de façon significative en France jusqu’en 2015.
La vente de livres numériques, devrait augmenter de 115% par an sur cette période. Néanmoins, en 2015, les ebooks ne représenteront à terme, que 6% en valeur du marché global du livre.
Malgré un démarrage lent et poussif du marché, Les analystes estiment toutefois que l’on devrait constaté une véritable rupture fin 2012 : «le passage à un taux de TVA réduit pour le livre numérique en janvier, les prémices d’une baisse des prix chez les éditeurs et le succès des ventes de liseuses depuis les fêtes de fin d’année 2011 pourraient conduire à une vraie rupture en 2012. ».
Manque de lisibilité de l’offre pour les lecteurs
faute de guerre des prix, le consommteur a tendance à se tourner vers les géans, Apple, Amazon, Fnac Apple qui dominent. Xerfi estime que « le combo « griffé » liseuse – plate-forme de téléchargement proposé par La Fnac (Kobo), Apple (iPad) et Amazon (Kindle) constitue ainsi un facteur concurrentiel de premier ordre. La liseuse ou la tablette sont une porte d’entrée dans le domaine du numérique et éclaircie l’offre présentée au consommateur. Ces opérateurs se positionnent ainsi davantage comme des fournisseurs clés en main de services de lecture que comme de simples distributeurs d’e-books. »
Les dommages collatéraux
Dans le marché qui se dessine ce sont les libraires n’ayant qu’une visibilité physique qui vont pâtir commercialement des mutations qui s’opèrent. Les analystes analysent leur situation ainsi : « Car si le marché du livre continue de faire bonne figure, il est difficile d’en dire autant des détaillants. Les librairies sont en perte de vitesse. La part de marché des librairies « pures » est passée de 19,3% à 17,4% entre 2002 et 2011. Le recul est encore plus marqué si l’on considère la part de marché de l’ensemble des réseaux de librairies (dont les librairies-papeteries et les librairies-presse), passée de 28,2% à 22,8% sur la même période. Une évolution qui reflète combien les web-librairies et la grande distribution captent des revenus qui échappent très largement aux détaillants traditionnels du livre. » Afin de limiter les dégâts, il faut que les libraires continuent de se rassembler et réagissent, notamment, via des projets comme MO3T ou TEA.
Ils prévoient que ça va grandir jusqu’en 2015, mais ensuite ? Pensent-ils que ça va se tasser à ce moment là ? Que la progression va s’accentuer ?
Ils ne comptent pas sur un accroissement de l’offre comme moteur de la croissance ?
Rien de plus n’est mentionné dans les éléments en ma possession, mais on peut supposer si on mixe plusieurs études que nous progresserons piano piano
Il ne faut pas désespérer au début de la vente des livres sur AMazon en 2000 on prévoyait des croissances modestes, aujourd’hui, les éditeurs font en moyenne 10% de leur CA avec Amazon …. Rien n’est perdu mais ce sera lent comme d’habitude en France …
Merci pour vos efforts. Cette étude n’apporte pas grand chose qui ne puisse être observé par le lecteur moyen… Et le 6% me semble une prévision un peu pathétique, non ?