Créé en 2020 par la Monnaie de Paris, le Prix de la médaille récompense un artiste qui réinvente la médaille.
Pour la troisième édition du prix, la plus ancienne entreprise de France a désigné cette année l’architecte, designer Thomas Noui, pour la conception et le message placé dans la création de sa médaille.
Le jury était présidé par Joaquin Jimenez, graveur général de l’institution. Catherine Meurisse, autrice, était la marraine de cette 3e édition.
Félicitant le lauréat du Prix de la médaille, Marc Schwartz, Président-directeur général de la Monnaie de Paris a notamment déclaré : «[…]Thomas Noui, architecte et designer, explore plusieurs temporalités pour évoquer une question contemporaine majeure : celle de l’écologie. […]»
Hungerstein
L’artiste s’est inspiré des Hungerstein (pierres de faim) pour créer sa médaille. Les pierres de faim sont de grosses pierres gravées situées dans le lit d’un cours d’eau. Celles-ci ne sont visibles que quand le niveau de l’eau baisse drastiquement.
C’est un cri d’alerte. L’artiste veut porter le sujet de l’écologie comme un étendard afin de concerner tous les publics.
Son Hungerstein est en bronze. Une face est lisse et striée aux teintes dorées. Elle représente le niveau de pluviométrie de Paris dans les prochaines années. L’autre, bombée et noire fait penser à l’un de ces cailloux.
Cette médaille tient dans la main comme pour nous passer un message, faisons attention à notre planète car comme le dit l’avertissement ancestral « Si tu me vois, commence à pleurer ».
Pour compléter son travail, Thomas Noui, a aussi échangé avec les élèves du Brevet des métiers d’art du lycée Adolphe Chérioux de Vitry. Les apprenants ont créé leurs œuvres en écho au travail du designer.
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