Depuis quelques jours, les extrémistes de tous bords prennent le livre jeunesse pour cible. Intimidation auprès des élus et des bibliothécaires (lire notre article). Focus stupide de Jean-François Copé sur le livre pour enfants « Tous à poil !».
Les instances de l’industrie du livre se mobilisent et réagissent contre ces positions et ces actions manipulatrices datant d’un autre âge.
Dans un communiqué, Hélène Wadowski, Présidente du groupe Jeunesse du SNE explique : «L’édition jeunesse en France publie chaque année plus de 5 000 nouveautés, d’une qualité qui n’est plus à démontrer. Convoquant tour à tour l’humour, le sérieux, l’émotion, la littérature de jeunesse sait évoquer la vie avec sensibilité. Face à toute velléité ou volonté de censure (soulignons en outre que les publications jeunesse sont déjà soumises au contrôle d’une commission de surveillance instituée par la loi du 16 juillet 1949), il nous semble plus que jamais nécessaire de rappeler que les livres ne doivent pas devenir un instrument de manoeuvre politique, ni être bannis des bibliothèques. Laissons-les avec confiance à leurs lecteurs, ils sont entre de bonnes mains !»
De son côté, Le Syndicat de la Librairie Française (SLF) s’insurge aussi contre ces pratiques visant à censurer certains livres pour la jeunesse, il déclare dans un communiqué : «Les attaques contre les livres ne sont jamais anodines. Les livres sont le reflet des questions qui traversent la société et chaque individu. Chercher à évincer certains ouvrages des écoles ou des lieux de lecture publique, c’est retirer la confiance à tous ceux dont le métier est de sensibiliser les enfants sur ces sujets, qu’ils soient auteurs, éditeurs, libraires, bibliothécaires ou enseignants. C’est également nier la nécessité de débattre de ces questions et c’est refuser de reconnaître la diversité croissante des choix de vie et la liberté qui s’y rattache. C’est à la fois dangereux et vain.»