Hercule Poirot part chasser les fantômes dans Mystère à Venise, la dernière adaptation réalisée par Kenneth Branagh pour 20th Century Studios.
Après Le Crime de l’Orient-Express en 2017 et Mort sur le Nil en 2022, Kenneth Branagh enfile à nouveau le costume d’Hercule Poirot et sa casquette de réalisateur avec Mystère à Venise.
Il s’est basé sur le roman La Fête du potiron d’Agatha Christie pour confronter le célèbre détective à un mystère à priori insoluble.
Hercule Poirot fragilisé face au surnaturel
Cette nouvelle enquête nous emmène dans la cité des Doges après la Seconde Guerre Mondiale. Hercule Poirot a pris sa retraite dans cette ville. Il fuit le monde et ne veut plus entendre parler d’une seule affaire.
Il cédera à la tentation lorsqu’une vielle amie vient lui demande d’assister à une séance de spiritisme dans un Palazzo prétendument hanté. Il se rend sur les lieux avec la ferme intention de démasquer la supercherie mais la situation va vite tourner au dramatique.
Rien ne résiste aux petites cellules grises d’Hercule Poirot ? Pas sûr.
On pensait avoir tout vu et ne plus rien avoir à apprendre sur Hercule Poirot mais Kenneth Branagh réussit encore à nous surprendre. Il nous dévoile une nouvelle facette du détective à moustache. Il est confronté à une affaire surnaturelle.
Le réalisateur s’amuse à le déstabiliser. L’infaillible Hercule Poirot doute et perd même pied face à l’impossible. Est-il face à un mystère insoluble ?
Une enquête difficile avec Venise en vedette
Outre le traitement du personnage, ce nouvel opus a également le mérite de nous plonger dans le cadre mythique de Venise. Kenneth Branagh réussit à capturer l’atmosphère de la ville et à lui donner une image encore plus mystérieuse.
Ouvrez grand les yeux chaque plan de la ville est magnifique. Kenneth Branagh a également le mérite de ne pas s’arrêter aux lieux iconiques de la ville. Une place, une rue, un canal, un jardin, il a soigneusement choisi les endroits où placer sa caméra pour nous immerger dans un Venise authentique et hors du temps.
Si vous êtes un habitué de Venise vous vous amuserez à les reconnaître.
Avec un tel écrin, on aurait pu espérer une histoire un peu plus complexe. Le déroulement est trop linéaire. Le dénouement final est prévisible. C’est dommage, on reste un peu sur sa faim. Kenneth Branagh aurait aussi pu plus jouer la carte du surnaturel et de l’horreur. Tout est un peu trop épuré et lisse.
L’ensemble est tout de même plaisant et fonctionne du début à la fin. On passe un très bon moment avec cet Hercule Poirot fragilisé et confronté à ses fantômes. Kenneth Branagh pousse un peu plus loin le personnage du détective avec une réalisation toujours aussi visuellement spectaculaire.
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