L’affrontement entre Apple et Amazon devant les tribunaux continue. Les deux géants s’opposent pour déterminer si Apple est détenteur du terme « App Store » et si Amazon a le droit de l’utiliser ou non. Apple allègue que « App » et « Store » ne sont pas des mots communs et poursuit Amazon pour contrefaçon de marque. Rappel des faits.

Le 18 mars 2011, Apple dépose plainte contre Amazon. La firme de Cupertino tente  d’empêcher la société de Jeff Bezos d’utiliser le terme « App Store » pour sa future boutique de téléchargement d’applications Android. Le 22 mars, Amazon lance sa boutique, baptisée Appstore. Le 26 avril, Amazon contre-attaque en déclarant devant le juge que les mots App et Store sont des termes génériques et Apple n’a aucun droit sur ceux-ci.

Amazon avance que ces deux mots sont des termes génériques et qu’ils sont habituellement utilisés pour décrire un magasin vendant des applications. La bataille sémantique commence.
Le dictionnaire Oxford d’anglais est pris à témoin. Apple admet devant la Cour que l’édition actuelle du dictionnaire définit le mot « app » comme une application et le mot store comme un établissement de vente au détail pour le public. Lorsque ces deux mots sont réunis, ils n’ont plus la même signification et Apple en devient dépositaire.

Pour sa défense et étayer ses propos, Amazon produit devant la cour une citation de Steve Jobs où il dit que l’Apple app store est « le plus simple d’utilisation, le plus grand app store du monde, installé sur chaque iPhone ».

Le jeu de ping-pong se poursuit. Amazon demande à un juge fédéral de débouter Apple et de produire une ordonnance l’autorisant à utiliser le terme « Appstore ».

Le 19 mai, devant la cour fédérale d’Okland, en Californie, Apple dénonce les arguments du cyber-libraire. La firme de Cupertino indique : « Le terme n’est pas couramment utilisé par les entreprises pour décrire un service de téléchargement d’applications et ce, parce que la marque « app store » n’est pas générique, L’Amazon Appstore pour les services Android n’est pas un app store ».

Sources : Bloomberg & Los Angeles Times