Cinéma Mon coup de cœur de la semaine : Mektoub, my love Canto Due, le film à éviter : Gérald le conquérant

Á voir ou à ne pas voir cette semaine au cinéma, voici mon avis sur deux films qui sortent ce 3 décembre : Mektoub, my love. Canto Due et Gérald le conquérant. 

Le film à voir : Mektoub, my love. Canto Due

Solaire, authentique et attachant. Tels sont les trois mots qui pourraient caractériser ce très beau nouveau long métrage du réalisateur Abdellatif Kechiche.

Avis film Mektoub my love

Le metteur en scène, souvent controversé à la fois sur le plan artistique et sur sa personnalité, reste un remarquable directeur d’acteurs, avec une vraie patte de cinéaste.

Il y a un véritable univers Kechiche et son film en est l’éclatante démonstration. Avec cette troisième partie (les deux premières étaient sorties en 2017 et 2019), Abdellatif Kechiche nous touche en plein cœur.

« Des années ont passé depuis Canto Uno. Des années de silence, de travail, et de bouleversements. Revenir aujourd’hui avec Canto Due, c’est retrouver des visages aimés, des corps, des voix. Les mêmes, et pourtant, quelque chose a changé. Je ne les avais jamais vraiment quittés, mais ce retour est pour moi aussi une forme de retrouvailles, où je réalise que le regard, lui, s’est laissé traverser. », note celui qui obtint la Palme d’Or au Festival de Cannes en 1993 pour « La vie d’Adèle ; chapitres 1 et 2 ».

Dans « Mektoub, my love. Canto Due », Amin (toujours campé par l’excellent Shaïn Boumedine) revient à Sète en 1994 après ses études à Paris. Il rêve toujours de 7 ème art. Par hasard, un producteur américain en vacances s’intéresse à son scénario et veut que sa femme Jess en soit l’héroïne. Mais rien ne va se passer comme prévu.

Le réalisateur évite les outrances de ses précédents films et fait preuve d’une justesse admirable. En même temps, il nous surprend et sa troupe de comédiens brille par son naturel. Pour ce Kechiche, on dit…chiche !

Mektoub, my love. Canto Due, en salles le 3 décembre. Durée : 2 h 19

Le film à éviter : Gérald le conquérant

Gérald a un objectif : redorer le blason de sa région de cœur, la Normandie. Sa méthode : construire le plus grand parc d’attraction français à la gloire de Guillaume le conquérant.

Pour y parvenir, il est prêt à aller loin, très loin…Voilà le pitch de ce qu’on peut appeler un accident industriel, tellement cette comédie ridicule, et empreinte d’une lourdeur sans pareille, nage dans la médiocrité.

« Je me suis inspiré de l’esprit de « Strip-Tease », avec un personnage excessif, un peu lunaire, qui veut être « plus normand que les Normands » pour combler un manque d’identité. », revendique Fabrice Éboué, le héros et réalisateur de ce pauvre objet cinématographique.
L’humoriste, pourtant excellent dans son one man sur la scène, rate totalement son but. Et l’inspiration de l’excellente émission de société « 
Strip Tease » n’existe que dans sa tête. Avec son film, il ne parvient pas du tout à nous conquérir. Là, c’est plutôt Gérald le perdant.

Gérald le conquérant, en salles le 3 décembre. Durée : 1 h 23

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