L’été des indés chapitre 10 – Je préfère le terme d’auteur indépendant

Mon pere au loin livre ebook alzheimer Martine gercault#ETEdesindés – Oser écrire et se publier, se promouvoir auprès d’un lectorat inconnu, tels sont les chemins empruntés par les auteurs ayant choisi l’autoédition. 

Tout l’été, notre site donne la parole à ces écrivains qui méritent d’être reconnus et lus. Notre série estivale : l’Eté des indés ouvre la porte pour que vous lecteurs vous ayez envie de lire et découvrir de nouveaux talents !

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Chapitre 10 – Témoignage de Martine Gercault

Écrire est un plaisir solitaire, parfois erratique, un dévoilement, puis une rencontre, au terme du voyage, avec le lecteur. Avec la réalité !

Mon roman “Mon père au loin” fut une longue gestation, un rite d’expressivité, et surtout la traduction d’un passage du dedans au dehors. Cette hibernation créative terminée, je devais le mettre au monde, le laisser suivre son destin au risque de nous voir étouffer ensemble si la ligature ne s’opérait pas !

Comment faire vivre mon livre, le faire connaître ? Comment me faire reconnaître en tant qu’auteur ? Confrontée à la peur de voir mon ouvrage refusé par les éditeurs… peut-être également à la crainte de m’exposer au public, je différais son envoi à des maisons d’édition. Cependant, sa thématique intemporelle, la relation père-fille, et celle actuelle, la maladie d’Alzheimer et la fin de vie, pouvaient intéresser un éditeur et un lectorat concernés.

En proie à mes doutes, mon livre demeurait désespérément sur mon bureau… C’est alors que sur les conseils d’un ami, créateur de start-up, je fus introduite auprès d’une plate-forme d’édition numérique qui accepta mon manuscrit. Rares sont les auteurs refoulés par les éditeurs en ligne !

J’avais certes entendu parler de l’autoédition, mais ce terme me semblait peu valorisant, pénalisant, comme assimilé à la sentence du refus.

Mon aventure fut douloureuse. Je vécus une galère sans précédent. J’achetai des services, mais il me fallut tout recréer : la mise en page, la couverture, relire le livre imprimé, réviser la typographie, la justification, et assurer moi-même la communication. Tout grippa !

Cependant, étant malgré tout positive, cette mésaventure fut très enseignante et riche de découvertes parallèles. Je découvris le monde des auteurs indépendants, leur créativité et leur dynamisme.

Au terme autoédité, très galvaudé et péjoratif, je lui préfère donc maintenant celui d’auteur indépendant. Car il s’agit bien d’une réelle prise en charge de soi.

Je suis devenue en quelque sorte l’éditeur de mon livre et son attachée de presse… sans posséder une expérience d’entrepreneur capable de tout gérer! Je suis psy en libéral, le temps me fait défaut. Je laisse donc mon livre grandir à son rythme. Il n’est pas limité par la temporalité, je peux aller et venir dans ma stratégie de communication.

En tant qu’auteur indépendant, nous devenons seul maître à bord. J’aime cette notion de liberté, nous ne sommes aucunement enchaînés à un contrat.

Si je devais publier un second livre sous ce label, je ne passerais certainement pas par une plateforme d’édition numérique. Je déposerais mon livre sur Amazon, version Kindle et papier. Leur aide en ligne est très bien faite, claire et gratuite de surcroît ! Et puis… mes amis auteurs sont une mine d’informations. Je les en remercie.

Je remercie également les sites de blogueurs littéraires, et les médias qui se sont penchés sur mon livre, sans oublier mes lecteurs.

Cette aventure difficile du début m’ouvrit donc les portes d’un monde nouveau. Je découvris la solidarité entre les auteurs indépendants, celle qui se nourrit de la tolérance et de l’échange sans jugement. monbestseller.com fut également une source de rencontres nourries. Des liens insoupçonnés se sont créés sur ce site. Il en va de même avec des groupes d’auteurs indépendants et blogueurs sur Facebook.

Ces échanges stimulants et réalistes m’encouragent à persévérer dans cette voie ouverte… sans pour autant renoncer à la publication traditionnelle. N’est-ce pas le rêve de tout écrivain de découvrir son livre en librairie ?

Cependant, et même pour un auteur connu, la durée de présence chez les libraires est limitée. La promotion de son livre sur les médias sociaux et les sites spécialisés reste donc pertinente. Il ne s’agit pas de choisir entre deux options opposées, mais au contraire de les poursuivre toutes deux.

Le statut d’auteur indépendant est une formidable aventure, et une passerelle vers des contacts et des apprentissages enrichissants. L’enthousiasme y règne. En cette période de crise, c’est réjouissant. La communication sur les réseaux sociaux est cependant chronophage. Je ne peux malheureusement m’y consacrer totalement, ayant une activité professionnelle à plein temps !

 

Mon père au loin est disponible en ebook et livre papier sur :

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