Á voir ou à ne pas voir cette semaine au cinéma, voici mon avis sur deux films qui sortent ce 8 octobre : Nouvelle Vague et Tron : Ares.
Le film à voir : Nouvelle Vague
C’est l’histoire de Jean-Luc Godard tournant « À bout de souffle », racontée dans le style et l’esprit de Godard réalisant « À bout de souffle ». Et c’est tout simplement formidable !
Injustement absent du palmarès au dernier Festival de Cannes, ce film en noir et blanc reconstitue à merveille la genèse et le tournage de ce long métrage, symbole de la fameuse Nouvelle Vague. « Il ne s’agit pas de refaire « À bout de souffle », mais de le regarder sous un autre angle. Je veux plonger ma caméra en 1959 et recréer l’époque, les gens, l’ambiance. Je veux traîner avec la bande de la Nouvelle Vague », explique le réalisateur américain Richard Linklater. Et il nous entraîne somptueusement avec cette bande.
Le cinéaste, à qui on doit entre autres « Hit man » et « Before sunrise », nous offre un jubilatoire moment de cinéma. À la fois drôle, émouvant et tonique, son film coche plusieurs cases. Celle d’un vrai divertissement populaire. Ensuite, celle de l’élégance dans la mise en scène. Enfin, celle de retrouver Godard, Jean-Paul Belmondo ou Jean Seberg, les protagonistes d’ « À bout de souffle », campés par des acteurs éblouissants.
À savoir Guillaume Marbeck, Aubry Dullin et Zoé Deutsch, remarquables de bout en bout. En revenant sur cette œuvre culte du 7ème art, Richard Linklater nous touche en plein cœur. Il n’ y a rien de didactique ou de prétentieux dans son projet. C’est à la fois un hommage à une légende d’hier et une prouesse cinématographique d’aujourd’hui. Il faut savourer ce long métrage…à couper le souffle.
Nouvelle Vague, en salles le 8 octobre. Durée : 1 h 45
Le film à éviter : Tron – Ares
Jusqu’à quand Hollywood nous infligera de telles superproductions totalement ridicules ?
Après des années d’incertitude, la franchise Tron est de retour avec cette troisième partie. Ce film suscitait à la fois excitation et scepticisme chez les fans. Avec un scénario autour d’un programme hautement sophistiqué du nom de Ares, envoyé du monde numérique au monde réel pour une mission dangereuse. Cela marquera la première rencontre de l’humanité avec des êtres dotés d’une intelligence artificielle.
Résultat : un nouvel opus vide, techniquement certes brillant, mais d’un niveau narratif très bas. Il ne suffit pas d’utiliser des effets spéciaux à profusion pour captiver le public. On a l’impression d’avoir déjà vu ce style de produits des milliers de fois. Dans le rôle principal, Jared Ledo frôle le pathétique. Non à Tron !
Tron : Ares, en salles le 8 octobre. Durée : 1 h 59
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