Annabelle est amoureuse de Simon, ils ne sont pas plus hauts que trois pommes et ils s’aiment si fort. 

Simon c’est son complice, son ami, son confident. Ensemble ils vivent des moments inoubliables et si importants.

Mais un jour Simon ne revient pas à l’école, il n’a pas un rhume, ni même une angine, il a une leucémie.

Annabelle ou plutôt, AnnaMabelle, comme l’appelait Simon, est triste, elle envoie à son amoureux des mots doux pour le réconforter, lui dire qu’elle pense à lui, lui qui est seul au fond de son lit d’hôpital.

Et puis, quelques mois plus tard, Simon n’est plus… Le chagrin indescriptible d’Annabelle la plonge dans une profonde mélancolie.

Avec l’aide de Thomas elle accueillera la mort de Simon petit à petit, elle continuera, d’une manière différente à lui envoyer des mots tous doux.

« Quand le chagrin est trop fort, il faut le jeter dehors. Les larmes sont là pour ça »

Le cimetière des mots doux est une histoire terrible, poignante mais tellement magnifique.

Avec ses mots, Agnès Ledig parle de la maladie et de la mort sans détour, avec sensibilité.

L’auteure montre aussi comment on peut, petit à petit, quand on vit un deuil, apprivoiser le chagrin, le mettre dans un cocon pour éviter que les bleus au cœur ne tournent au noir.

Avec délicatesse, elle prend les enfants par la main, et leur donne des clefs.

Vivre la perte d’un proche est toujours triste et quand on est un enfant, les adultes ont du mal à s’imaginer le ressenti des plus jeunes.

Les illustrations de Frédéric Pillot, contribuent également à rendre ce petit moment de lecture accueillant pour parler d’un sujet si difficile.

Ce livre est une petite perle de douceur qui met du baume au cœur à celles et ceux qui sont confrontés à la mort.

Cet album est un outil parfait pour accompagner l’enfant, parler et panser les bobos de l’âme.

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