Léon Spilliaert (1881 – 1946) est exposé au Musée d’Orsay. Ce n’est pas une rétrospective, mais un focus sur une partie de sa vie, ou de ses nuits, puisqu’il peignait principalement lors de ses insomnies.

Ce peintre belge, né à Ostende, attachant et mystérieux a toujours privilégié l’encre de chine. Même s’il utilise d’autres médiums comme l’aquarelle, le fusain, ou les crayons, c’est l’encre de Chine qui lui permet d’exprimer toute la profondeur de ses messages.

Des œuvres inclassables

L’exposition « Lumière et solitude » se concentre sur les années les plus intenses de la création de Léon Spilliaert, de 1900 à 1919.

En entrant dans le monde de Spilliaert, une chose frappe, sa modernité. Le graphisme est sombre et pénétrant, par moment, on pourrait se croire dans un film d’Hitchcock.

Léon Spilliaert crée des œuvres inclassables, on aura beau vouloir le rattacher à l’expressionisme contemporain, au symbolisme, peu importe, l’artiste n’est dans aucune case.

Autoportraits, paysages, intérieurs, visages, l’artiste délivre une lumière bien particulière, celle-ci semble naître de l’obscurité.

« Léon Spilliaert est l’homme des solitudes inquiétantes, des perspectives infinies. Entre interrogations métaphysiques et culture flamande, il surprend, déroute par des œuvres inclassables, inventant un symbolisme de la nuit intérieure qui marquera l’art belge », explique le musée. C’est une jolie façon de vous faire entrer dans le monde envoûtant de Léon Spilliaert jusqu’au 10 janvier 2021.

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