L’offre numérique des Editions First-Gründ (Dragon d’or et les Escales) est extrêmement prolifique en matière d’ebooks et de livres applications. Il y a bien sûr plusieurs titres de la série « Pour les Nuls » sur iPad mais également des livres numériques de cuisine, pour la jeunesse, des beaux livres, des ouvrages pratiques…
Laure Prételat, Directrice générale adjointe et Charlotte Allibert, Responsable numérique font le point sur les enjeux du numérique au sein de leurs maisons et nous présentent en exclusivité l’application Paris Pas Cher qui sera disponible sur l’Appstore le 27 Septembre.

Vous avez un catalogue d’un millier de titres en numérique comment analysez-vous le marché des ebooks  pour vos maisons ?

Aujourd’hui les livres numériques représentent environ 1% de notre chiffre d’affaire global et nous constatons une nette progression cette année.
Nous avons une politique de rentabilisation à long terme construite sur plusieurs axes. D’un côté, nous travaillons à la numérisation en version homothétique de nos nouveautés et de notre fond afin de proposer un catalogue le plus vaste possible à nos lecteurs. Par ailleurs, nous ne voulons pas faire du numérique pour faire du numérique et nous avons la chance d’avoir de nombreux livres pratique, jeunesse et beaux livre, pour lesquels nous proposons des produits adaptés que ce soit sous forme d’applications ou de livres enrichis.
En ce qui concerne les applications, nous nous sommes rendu compte que les clients appréciaient d’avoir accès à un contenu gratuit afin de tester l’appli, ce que nous essayons de proposer.  Nous produisons 4 à 5 applis par an pour offrir des produits de qualité et atteindre notre objectif qui est de rentabiliser à terme.
Sur ce marché, nous ne nous sommes pas encore lancés sur Android car le marché est encore limité en France et que les utilisateurs d’Androïd sont moins prêts à acheter des applications payantes que ceux d’Apple. Néanmoins, cela devrait évoluer rapidement et à ce moment-là, nous irons !
Nous allons également faire nos premiers pas dans l’ePub3 dès fin 2012 avec des ebooks jeunesse.
Les leviers d’achat sont différents entre le numérique et le papier. Les promotions, les prix, les mises en avant sont essentielles et nous obligent à nous remettre sans cesse en question. Dans le numérique on est sur de l’achat d’impulsion, du bouche à oreille et il faut en tenir compte dans notre communication.

Vous proposez plusieurs titres de la collection Pour les Nuls en version enrichie, rencontrez-vous le même succès que pour la version papier ?

Oui – à l’échelle du numérique bien sûr ! Nous proposons une librairie intégrée sur ipad dans laquelle les gens peuvent accéder à du contenu payant et gratuit. En un an nous avons comptabilisé 100 000 téléchargements de l’application et la bibliothèque Pour les Nuls est restée dans le top 10 des applis  gratuites de livres. Plus de 150 ouvrages sont disponibles en numérique via cette application à laquelle nous intégrons de façon continue de nouveaux titres. Donc bien sûr nous ne vendons pas encore 2 millions d’exemplaires par an – comme c’est le cas pour la collection des Nuls en format papier – mais c’est néanmoins un grand succès.
Parallèlement, nous avons développé des applis à partir de titres Pour les Nuls (L’anglais Pour les nuls et La guitare Pour les Nuls) en enrichissant leur contenu avec des vidéos, du son, de l’enregistrement, de l’interactivité. C’est là un des vrais intérêts du numérique : proposer à l’utilisateur une expérience qui va au-delà de la simple lecture.

Comment vivez-vous en tant qu’éditeur ce passage vers le numérique ?

Il est très stimulant de travailler sur un marché en plein essor. L’édition est un secteur qui fait face à de nombreux changements et nous essayons de les anticiper ou tout au moins de les accompagner au mieux, tout en gardant à l’esprit que notre cœur de métier reste le papier et qu’il faut préserver l’écosystème qui l’entoure.
Sur ce marché encore balbutiant du numérique, peu d’informations sont échangées entre les éditeurs sur leurs expériences, ce qui fonctionne ou  ne fonctionne pas, etc. Peu d’outils de suivi sont disponibles, contrairement au papier pour lequel plusieurs panels ou outils statistiques peuvent être consultés (GfK, Ipsos / Livre Hebdo). Le développement de ce type de solution adaptée au numérique serait d’une grande aide.

Pour la rentrée vous frappez fort, pouvez-vous nous présenter en avant-première, la version enrichie de Paris pas cher qui sera disponible le 27 septembre ?

Le Paris pas cher est une institution depuis plus de 30 ans, l’application Paris pas Cher va tout naturellement être un événement : plus de 2500 adresses dans tout Paris qui vont donner aux utilisateurs la possibilité d’avoir accès à ces adresses où qu’ils soient.
Pour cela nous sortons deux applications : une appli light gratuite avec les coups de cœur du Paris pas cher et des in-app purchases : un par rubrique (restaurants, sorties, gratuit, mode, enfants, maison) pour que l’utilisateur puisse acheter uniquement les thématiques qui l’intéressent.
Et une appli complète à 5,99€ avec : les 2500 bons plans du Paris pas cher 2013, avec pour chacun descriptif, téléphone, adresse, métro le plus proche, horaire, gamme de prix etc., la géolocalisation pour trouver les adresses autour de soi, la possibilité de faire des recherches avancées (par thème, adresse, prix etc), un écran « carte de réduction » permettant de bénéficier des réductions du guide, des options de partage, la possibilité d’ajouter ses commentaires personnels sur les adresses, une gestion avancée des favoris pour accéder plus facilement à ses adresses préférées.
Nous savons que nos lecteurs attendaient cette application et nous pensons qu’ils en seront très satisfaits.

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