L’année 2025 a débuté en fanfare pour Meta (anciennement Facebook), mais pas de la manière dont la société l’aurait souhaité.
Sarah Wynn-Williams, l’ancienne directrice des affaires publiques chez Meta, a publié un livre intitulé Careless People – A story of where I used to work.
Ce récit explosif et humoristique lève le voile sur les coulisses de l’une des entreprises les plus influentes et controversées au monde.
Misogynie, collusion avec la Chine et plus encore
Dans son livre, Wynn-Williams décrit les excès, les erreurs et les priorités des dirigeants de Meta, notamment Mark Zuckerberg, Sheryl Sandberg et Joel Kaplan.
Le livre révèle des informations inédites sur les tentatives de Meta pour entrer sur le marché chinois. Elle dévoile aussi le développement d’outils de censure en collaboration avec le Parti communiste chinois. L’autrice accuse également Zuckerberg d’avoir minimisé ces démarches lors de son témoignage devant le Congrès américain.
En plus des révélations sur la Chine, Careless People dénonce un environnement de travail toxique et misogyne chez Meta, avec des accusations de harcèlement sexuel contre Joel Kaplan. Meta a réfuté ces accusations en rappelant qu’une enquête interne avait blanchi Kaplan en 2017.
La réaction de Meta
Face à ces accusations incendiaires, Meta n’est pas restée les bras croisés. La compagnie a qualifié le livre de “faux et diffamatoire”.
L’entreprise a engagé une procédure judiciaire pour tenter d’interdire le livre et sa promotion. Pour elle, l’auteure avait enfreint un accord de non-dénigrement signé lors de son départ en 2017.
Un arbitre a donné raison à Meta, interdisant à Sarah Wynn-Williams de promouvoir ou de distribuer le livre. L’arbitre a estimé que Meta subirait une “perte immédiate et irréparable” si le livre continuait à être diffusé. Cependant, cette décision n’ordonne aucune action de la part de l’éditeur Macmillan.
La maison d’édition affirme son intention de continuer à soutenir et promouvoir le livre.
Meta dans la ligne de mire des éditeurs et des auteurs
Cette polémique s’ajoute à d’autres scandales entourant Zuckerberg et Meta, notamment les critiques sur la gestion de la désinformation et la modération des contenus.
De plus, plusieurs auteurs américains ont entamé des procédures accusant Meta de voler leurs livres pour entrainer ses IA. (lire notre article).
En France, et pour la première fois, l’industrie du livre se mobilise et assigne en justice la compagnie pour parasitisme et non respect du droit d’auteur toujours en lien avec le vol de contenus versus IA. Les détails sont ici.