Cinéma Mon coup de cœur de la semaine: Bugonia, le film à éviter: La voix de Hind Rajab

Á voir ou à ne pas voir cette semaine au cinéma, voici mon avis sur deux films qui sortent ce 26 novembre : Bugonia et La voix de Hind Rajab. 

Le film à voir : Bugonia

Avec ses précédents films comme, entre autres, « Kinds of kindness », « Pauvres Créatures » ou « The lobster », le réalisateur grec Yorgos Lanthimos s’est imposé comme l’un des cinéastes les plus talentueux de ces dernières années.
Bogonia avis film.
Pour son nouveau long métrage, il signe un formidable thriller psychologique sur la folie de notre époque, avec un humour noir, féroce et jubilatoire.
Persuadés que Michelle, la redoutable et sans scrupule PDG d’un géant de la pharmacie, est une extraterrestre venue détruire la Terre, deux cousins obsédés par les théories complotistes décident de la kidnapper et de l’enchaîner dans le sous-sol de leur petite maison dans la campagne profonde des USA.

« Les idées que l’on se fait des gens sont plus ou moins confortées selon les bulles dans lesquelles on vit, ce qui creuse un immense fossé entre les gens. Je voulais bousculer le spectateur sur ses certitudes et sur ses préjugés à l’égard de certaines catégories de la population. C’est, à mes yeux, un portrait de notre société et des conflits qui déchirent notre monde contemporain.», explique Yorgos Lanthimos. C’est à la fois déroutant, inquiétant, terrifiant ou décapant.

Et aussi drôle en dépit de la situation dramatique. Dans les rôles principaux, Emma Stone et Jesse Plemons impressionnent par la puissance de leur jeu.

« Bugonia » s’inscrit dans la lignée des œuvres qui dissèquent, chacun à leur façon, les travers et les fléaux de la société américaine. Il faut se plonger dans ce film totalement maîtrisé qui ne pourra pas vous laisser indifférent. Une réussite !

Bugonia, en salles le 26 novembre. Durée : 1 h 58

Le film à éviter : La voix de Hind Rajab

En janvier 2024, le centre d’appels d’urgence du Croissant Rouge, basé à Ramallah, reçoit un appel de Gaza.

Au bout du fil, la voix d’une Palestinienne de 6 ans, coincée au milieu des cadavres de sa famille, dans une voiture touchée par un tir de l’armée israélienne.

Les bénévoles du Croissant Rouge ont enregistré la conversation téléphonique avec l’enfant et c’est la véritable Hind Rajab qu’on entend dans ce film de Kaouther Ben Hania.
Mais la caméra de la cinéaste tunisienne reste toujours dans le centre d’appels avec des acteurs.

On ne peut qu’être gêné par ce docu-fiction qui se sert d’un drame évident , terrible et complexe pour dénoncer, à travers un mélange dérangeant, une guerre provoquée par le pogrom du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.
Ce film fait preuve d’une scandaleuse malhonnêteté et il est indigne d’utiliser la vraie voix d’une petite fille en détresse pour servir ce mauvais projet d’une piètre réalisatrice.

La voix de Hind Rajab, en salles le 26 novembre. Durée : 1 h 29


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