
Dans un email envoyé à ebooknewser, il explique : « Apple encourage les auteurs et les éditeurs à passer par des agrégateurs [Ndlr : comme Smashwords] . Apple sait qu’ils touchent 30% de commission lorsque les agrégateurs leurs délivrent des ebooks ou quand on achète directement sur sa plateforme [Ndlr : iBooks]. Les livres délivrés par les agrégateurs sont bien plus profitables à Apple car ils savent qu’ils peuvent les acquérir à moindre prix (ils n’ont donc pas besoin d’investir des millions de dollars dans la maintenance et la création d’une plateforme personnelle) ».
L’avis d’un auteur
Nous avons demandé à Marc André Fournier, auteur indépendant et qui vend ses livres numériques sur iBooks ce qu’il pensait de cette éventualité, sa réponse est sans ambage et suscite la réflexion : « Plate-forme d’auto édition ou non, la tendance est à la suppression des intermédiaires. On le sait depuis le début mais on se voile la face. Pourquoi engraisser des maillons sans valeur ajoutée ?
Même iBooks ou KDP peuvent-être contournés. Si les titres sont relégués dans les limbes du catalogue où réside l’intérêt ? L’auteur peut directement s’adresser au lectorat via son site ou son blog, c’est là de la pure auto-édition, et le modèle vaut d’être analyser de près. Le vrai problème est d’être visible pour être lu.
Est-on visible sur le Kindle Store ou l’IbookStore ?
Si oui on lâche 30% ou plus, si non, on mobilise son énergie vers d’autres vecteurs. La satisfaction de l’égo, je suis sur le Kindle Store, passe vite à la trappe pour l’angoisse du : je ne suis qu’une merde ;-)
Le simple fait d’être présent n’est pas suffisant. Pour une succes story powered by Kindle ou Apple, il en faut, c’est obligatoire, combien d’autres vont rester sur la route, dans l’ombre ? »
Alors vrai ou faux ? Seul Apple pourra le dire dans quelques semaines.



