Á voir ou à ne pas voir cette semaine au cinéma, voici mon avis sur deux films qui sortent ce 12 novembre : La bonne étoile et Kika.
Le film à voir : La bonne étoile
Un bon récit, une mise en scène maîtrisée et un casting au sommet : voilà les ingrédients de ce long métrage.
Du cinéma populaire et de qualité, comme on l’aime, avec des dialogues bien ciselés.
Nous sommes dans la France de 1940. Jean Chevalin et sa famille vivent dans la pauvreté après que ce dernier ait choisi de déserter. La situation n’est plus possible.
Persuadé que « certains » s’en sortent mieux, Chevalin a une idée : se faire passer pour juifs afin de bénéficier de l’aide des passeurs et accéder à la zone libre. De malentendus en révélations, il va entraîner ses proches dans un grand périple qui réduira en miettes tous ses préjugés.
« Je voulais aborder un sujet grave avec une approche décalée, sans être moralisateur. Un jour, j’ai entendu une conversation dans un café où l’on évoquait une famille juive avec des propos teintés de stéréotypes. Cela m’a interpellé. J’ai eu envie de prendre ces idées reçues au pied de la lettre et de les déconstruire à travers une comédie. »,explique l’acteur Pascal Elbé, réalisateur de cette excellente comédie dramatique.
Il en partage l’affiche avec Benoît Poelvoorde et les deux constituent un formidable duo. On retrouve l’esprit et la vivacité de « La grande vadrouille » ou de « L’as des as », de belles références cinématographiques.
À la fois drôle et sensible, ce film est un divertissement intelligent. Avec un rythme qui ne faiblit jamais, cette histoire pose un regard juste et efficace sur le racisme et l’antisémitisme. Pas d’hésitation : « La bonne étoile » obtient largement nos 5 étoiles !
La bonne étoile, en salles le 12 novembre. Durée : 1 h 43
Le film à éviter : Kika
Présenté à la Semaine de la Critique au dernier Festival de Cannes, ce film ne tient pas la route.
Parce qu’il oscille toujours entre le drame social, la comédie romantique et le récit misérabiliste. Et donc, il se perd à force de jouer sur tous les registres.
Enceinte, Kika fait face au décès de son compagnon. Totalement fauchée et le coeur en ruines, elle hiérarchise ses priorités. D’abord, trouver de l’argent rapidement. Ensuite, se sortir de ce pétrin. Contre toute attente, des culottes sales, des godes-ceintures et ses parents névrosés vont l’aider !
Si quelques scènes peuvent émouvoir ou amuser, l’ensemble sombre dans un océan de clichés.
La réalisatrice Alexe Poukine se noie dans son propos et se distingue par un maniérisme larmoyant. Outre sa longueur, « Kika » s’essouffle et nous ennuie. Ne vous risquez pas à perdre votre temps avec ce triste objet…
Kika , en salles le 12 novembre. Durée : 1 h 55
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