Robert Sabatier est décédé à l’âge de 88 ans, jeudi. L’écrivain a bercé des générations entières avec son célèbre roman, « Les allumettes suédoises ». A la fois conteur et poète, cet homme qui fut très tôt orphelin, ce titi parisien profondément antiraciste, membre de l’académie Goncourt a marqué son temps.
Aurélie Filippetti, Ministre de la culture a salué l’homme et l’auteur : « C’était un écrivain protéiforme, un de ces autodidactes avides d’explorer les trésors de la langue française et d’apporter sa contribution sous forme d’essais critiques ou de dictionnaires savants. Derrière le masque bonhomme et les volutes de fumée de son éternelle pipe, il y avait l’un des meilleurs connaisseurs de la versification contemporaine, un excellent poète (« Les châteaux de millions d’années », grand prix de poésie de l’Académie française) et l’auteur d’une monumentale « Histoire de la poésie française ». Il y avait aussi l’amateur d’humour noir et d’aphorismes, contempteur féroce de la comédie humaine (« Livre de la déraison souriante »). L’homme des séduisantes et perpétuelles surprises. »
« Une bénédiction aura lieu lundi 2 juillet à 11 h en l’Eglise Saint-Germain-des-Prés, suivie d’une inhumation au cimetière du Montparnasse » ont précisé les Editions Albin Michel, dans un communiqué.
Revivre les écrits de Robert Sabatier en quelques livres :
Trois sucettes à la menthe
Le roman d’Olivier
Le cordonnier de la rue triste à télécharger 
(livre numérique)
