Jusqu’au 1er juillet 2024, le musée de l’Orangerie expose les toiles de Robert Ryman.

Cette présentation d’ampleur est la première en France consacrée aux œuvres du peintre décédé en 2019.

Monochromie et minimalisme, c’est ce qui caractérise le travail de Ryman, bien qu’il préférait être considéré comme un “réaliste”.

Des Blancs et des Toiles

Robert Ryman, initialement désireux de devenir saxophoniste, a été gardien de musée avant de se consacrer pleinement à la peinture. Artiste atypique, il se distingue parmi les courants artistiques, et ses œuvres sont aisément reconnaissables.

« Mon intention n’a jamais été de créer des peintures blanches. Et cela ne l’est toujours pas. Je n’estime même pas que je peigne des peintures blanches. Le blanc est simplement un moyen d’exposer d’autres éléments de la peinture. Il permet à d’autres choses de devenir visibles », expliquait-il.

Pour comprendre son intention, il faut s’immerger dans les coups de pinceau de l’artiste. Ryman utilise le blanc comme élément central, reléguant tout le reste au second plan.

Cependant, ce blanc donne toute sa place à la toile. Le tissu, les accroches et les cimaises font partie intégrante de l’œuvre elle-même. Il peint avec du blanc, mais ne crée jamais tout à fait du ton sur ton.

Ses toiles, qu’elles soient classiques ou réalisées sur plexiglas, vinyle, papier ou fibre de verre, sont le fruit d’une quête inlassable pour sonder l’invisible tout en mettant en exergue le visible.

L’exposition s’articule autour de notions essentielles : simplicité, surface, limite, espace, lumière et durée. C’est ainsi que la peinture prend tout son sens.
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