L’Authors Licensing and Collecting Society (ACLS), société de gestion de droits des auteurs anglaise, a publié une étude sur les revenus des auteurs en Grande-Bretagne et a interrogé 2454 personnes.

Premier constat, 11.5% des auteurs vivent uniquement de leur travail d’écriture. En 2005, (date de la seconde vague de l’étude), ils étaient 40% à pouvoir en vivre au quotidien.

La peau de chagrin

Autre point inquiétant, la rémunération moyenne des écrivains professionnels a chuté de 29% depuis 2005. Aujourd’hui, le « salaire » médian est de 13 896 euros par an, (ce qui est en dessous du seuil de vie décent fixé à environ 21 300 euros). L’étude souligne que les revenus des éditeurs restaient stables.

Concernant la globalité des auteurs (professionnels et occasionnels), le revenu moyen est de 5060 euros. Ce chiffre a énormément chuté, moins 26% en 2000 et moins 19% depuis 2005.

L’édition indépendante convainc les auteurs

25 % des répondants à cette étude déclarent avoir eu recours à l’autoédition. Ils ont obtenu un retour moyen sur investissement de 40 %. Résultat 86% d’entre eux pensent continuer à exploiter cette filière.

L’ACLS remarque à ce sujet que la plupart des revenus émane de la publication de livres papier. Depuis l’arrivée du numérique, ce secteur se place en 3ème position juste derrière les revenus issus de la publication d’articles dans des magazines ou des revues spécialisées.

Autre fait intéressant, plus de 69 % des répondants ont déclaré que leur contrat avec l’éditeur leur a permis de conserver leurs droits d’auteur.

Cette étude a été présentée mardi, lors du forum de la SGDL. En France, de tels chiffres n’existent pas pour le moment, mais le ministère de la Culture a lancé, selon Livres Hebdo, un appel d’offres pour étudier les « activités et de revenus des artistes auteurs précomptés de l’Agessa ».

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