Cinéma – Mon coup de cœur de la semaine : Un simple accident – Le film à éviter : Moi qui t’aimais

Á voir ou à ne pas voir cette semaine au cinéma, voici mon avis sur deux films qui sortent ce 1er octobre : Un simple accident et Moi qui t’aimais.

Le film à voir : Un simple accident

La Palme d’Or du dernier Festival de Cannes est arrivée ! Dans l’Iran d’aujourd’hui, un homme croise par hasard celui qu’il croit être son ancien tortionnaire. Mais face à ce père de famille qui nie farouchement avoir été son bourreau, le doute s’installe.

Un simple accident critique film

Avec « Un simple accident », le cinéaste iranien Jafar Panahi poursuit le portrait de la dictature iranienne, sous la forme d’un thriller.

S’il n’est plus sous le coup des mêmes menaces qu’il y a quelques années, le réalisateur du « Cercle » et de « Taxi Téhéran » est toujours considéré comme un agitateur politique par le régime des mollahs.

« Comme je n’avais demandé aucune autorisation (que je n’aurais de toute façon jamais obtenue), j’ai dû maintenir les mêmes méthodes clandestines que pour mes précédents films. Peu avant la fin du tournage, des policiers en civil sont intervenus et ont exigé qu’on leur remette tous les rushes », explique Jafar Panahi.

Avec une grande maîtrise de la mise en scène, Panahi nous propose une réflexion sur l’humanité. Son récit souligne comment la corruption a contaminé toute la société en Iran. Mais pour Panahi, il ne s’agit pas de s’enfermer dans un discours théorique.

Ses dialogues fusent, il parvient à nous faire rire face à une situation dramatique. Et son film choral devient un moment de plaisir cinématographique.

Virtuose du plan-séquence, Jafar Panahi peut irriter. Pourtant, il se distingue par un talent qui n’appartient qu’à lui. Sa caméra lui sert d’arme pour défendre la liberté. Et combattre la tyrannie islamique…

Un simple accident, en salles le 1er octobre. Durée : 1 h 41

Le film à éviter : Moi qui t’aimais

C’est un biopic qui, hélas, ne tombe pas à pic ! Simone Signoret et Yves Montand formaient le couple le plus glamour de leur époque. Hantée par la liaison de son mari avec Marilyn Monroe et blessée par toutes les suivantes, Signoret a toujours refusé le rôle de victime.

Mais ils en étaient persuadés : ils ne se quitteraient jamais. En dépit de cette belle histoire, la réalisatrice Diane Kurys fait fausse route. C’est à la fois trop long, excessif et dénuée d’émotions. Le tandem Roschdy Zem-Marina Foïs ne parvient pas à nous convaincre dans les rôles de Montand et Signoret.

On a plus l’impression de voir un téléfilm de seconde zone qu’une véritable œuvre de cinéma. La promesse n’est pas tenue. Quelle déception ! Si les feuilles mortes se ramassent à la pelle, ce film est, hélas, à ramasser à la petite cuillère.

Moi qui t’aimais, en salles le 1er octobre. Durée : 1 h 59
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