La bombe et l’école est album fort par le sujet abordé, original et surprenant par son traitement.
Publié aux Editions Les 400 coups, Payam Ebrahimi et Hadi Baghdadi abordent un sujet difficile en s’adressant aux enfants dès l’âge de 7 ans.
La bombe et l’école – Comment la guerre se vit-elle au quotidien par des enfants ?
Sujet grave s’il en est que celui de la guerre, qui fait irruption jusque dans une classe d’école sous la forme d’une bombe.
Il est traité de manière originale, paradoxalement entre réalisme et décalage, voire absurde.
Réalisme de la bombe qui atterrit dans une classe, mais qui n’explose pas.
Les conséquences de cette situation effrayante relèvent de l’absurde. Les élèves vont jusqu’à s’accommoder au quotidien de la situation et même à développer et à entretenir une relation d’amitié, voire d’affection pour cet engin de mort.
Une réaction anthropomorphique, comme pour conjurer le sort funeste malheureusement garanti par toute bombe.
Une clef pour aborder le sujet
Les illustrations en pleine page sont raccord avec le traitement de l’histoire : fortes, réalistes. Elles donnent l’impression que la classe pourrait être dans n’importe quel pays où la guerre sévit et affecte les enfants.
La bombe en fer, gris foncé, s’oppose aux couleurs des personnages, de la classe et de son environnement.
La dimension décalée de l’histoire n’est-elle pas une façon de mettre de la légèreté par rapport à une actualité tristement brûlante ?
En tout état de cause, l’histoire invite à la réflexion. Elle pourra certainement donner matière à un échange avec les enfants auxquels ce très bel album sera présenté et lu.
À noter en clin d’œil – L’auteur emploie une expression typiquement québécoise : « envoyer la main », pour saluer. Cliquez ici pour l’acheter ou Cliquez ici
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