“Quand ils sont venus!” d’Andrée Poulin et Sophie Casson (Editions de l’Isatis) vient de paraitre et c’est un coup de cœur !
C’est un album choc qui met le lecteur face à ses responsabilités, même le très jeune. (A partir de 10 ans, accompagné, et 12 ans en autonomie).
Une histoire choc!
L’histoire se passe dans un village apparemment paisible. Là bas, chaque religion, chaque genre est accepté. Les loups, les renards roux, les coyotes, les fennecs et les Grands Chiens se côtoient.
Ils se respectent, tant au plan des religions, que des différences sociales et de genre de chacun.
Ces animaux vivaient en bonne harmonie, jusqu’au jour où les Sans Entrailles, qui les surveillent, en décident autrement.
Ils commencent par déplacer les renards roux. Puis, ce sont les loups qui sont visés et ainsi de suite.
Les Sans Entrailles ne sont pas du tout empêchés par les autres animaux et encore moins par les Grand Chiens, dont l’un est un propriétaire terrien. Il s’agit du grand-père du jeune narrateur de cette histoire.
En effet, à chaque fois, le grand-père se justifie en disant qu’il n’est pas roux, qu’il n’est pas un loup, qu’il n’a pas la même religion que les coyotes, qu’il n’est pas homosexuel. Des justifications qui font qu’il garde le silence, jusqu’au jour où les Sans Entrailles confisquent ses biens.
Les illustrations de Quand ils sont venus, reflètent parfaitement ce côté paisible, malgré ce qu’il se passe avec les Sans Entrailles.
Quand ils sont venus – Un album fort et important
Cet album, d’une actualité criante, mériterait d’être diffusé partout, lu partout, discuté dans les collèges et les lycées, voire les universités.
L’indifférence des animaux, alors qu’ils vivaient bien ensemble, devrait nous rendre sensibles à des faits actuels, toute ressemblance avec l’actualité n’étant pas fortuite, bien sûr.
Le thème de ce texte est fort. Il s’inspire du poème du pasteur Martin Niemöller dont on commémore cette année le 80e anniversaire. Ce livre est un outil précieux pour réfléchir sur les conséquences du silence lié aux injustices.
En fin d’album, l’autrice ajoute les thèmes explorés dans le récit, avec des arguments explicatifs.
L’avis de Clef des Familles : un album qui agit comme un électrochoc et donne l’énergie de parler de l’indifférence, du silence coupable, quitte à heurter certains lecteurs. Pour acheter Cliquez ici ou Cliquez ici
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