La concurrence de l’intelligence artificielle générative (IA générative) se classe en première position des préoccupations des professionnels de la traduction.
La Société Française des Traducteurs (SFT) a récemment pris position sur l’IA et alerte sur les risques encourus par la profession si celle-ci n’est pas encadrée comme il se doit.
Pour la SFT, l’humain doit rester au coeur de la technologie.
La SFT n’est pas opposée à son intégration aux métiers de la traduction et de l’interprétation, mais annonce 4 revendications majeures.
Les demandes des traducteurs professionnels
1. Elle appelle au respect de la création et du savoir-faire humain et recommande de proscrire le remplacement de l’expert linguistique par l’IA.
2. Elle réclame plus de transparence sur l’origine et la production des contenus. Cette transparence doit être la règle et la production machine doit être clairement identifiée pour la distinguer de la création humaine.
3. Elle demande le partage équitable de la valeur créée par les services linguistiques et dénonce la baisse de rémunération ainsi que la dégradation des conditions de travail de professionnels hautement qualifiés, alors que le marché global ne cesse de croître.
4.Elle alerte sur la disparition des professions des langues, notamment le corps enseignant et les pouvoirs publics en charge des programmes scolaires et universitaires sur l’importance de la formation des jeunes générations.
La technologie doit rester un outil au service des métiers de la traduction et de l’interprétation, un art millénaire qu’il devient urgent de préserver pour poursuivre le dialogue et les échanges entre les peuples.
Au mois de mai, l’Europe a adopté l’AI Act sur l’intelligence artificielle et le droit d’auteur.
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