L’Arcom a publié une étude très intéressante intitulée : Le succès du manga et de l’anime en France : panorama et perspectives.
Voici les chiffres clés de cette étude qui concerne les données 2024 du marché du manga et de l’anime.
Les Français aiment le manga et l’anime japonais
En l’espace de quelques années, le manga et l’anime ont conquis le cœur de millions de Français.
Ce phénomène longtemps cantonné à une niche de passionnés, est désormais une composante majeure de la culture française. Le rapport dresse un état des lieux de ce succès fulgurant et des défis à venir.
Les données Tops du manga et de l’anime en France
La France est devenue les second marché mondial du manga, juste derrière le Japon.
En 2024, pas moins de 36 millions d’exemplaires ont été vendus. Le chiffre d’affaires atteint les 309 millions d’euros, soit 11% du marché du livre. Le manga est aujourd’hui le cinquième genre le plus lu dans l’hexagone.
Quant à l’anime, le chiffre d’affaires atteint un montant estimé entre 65 et 90 millions€. Il inclut TV, VOD, Ventes physiques et produits dérivés.
Selon le rapport, 42% des Français consomment du manga ou de l’anime. Ce chiffre témoigne de l’intégration profonde de ce type de contenus dans les habitudes culturelles du pays.
Le Japon règne en maître
Si la popularité du manga et de l’anime ne faiblit pas, leur chaine de valeur reste fortement dominée par les éditeurs japonais.
En France, les professionnels doivent souvent négocier des licences sur plusieurs années. Cela ralentit l’accès aux œuvres les plus récentes.
Les menaces et l’impact de l’IA
Deux préoccupations émergent dans cet univers magique.
Le piratage : 24% des Français accèdent à ces contenus par des canaux illicites. Cela représente un frein majeur à la valorisation des œuvres et à la rémunération des auteurs.
Si l’on considère que 24% des consommateurs illicites auraient pu acheter les contenus légalement, même partiellement, on peut estimer une perte potentielle de 20 à 30% du CA total.
La seconde préoccupation concerne l’intelligence artificielle. Elle est utilisée pour la traduction, le doublage, l’animation. Celle-ci pourrait standardiser les contenus et menacer les métiers créatifs. D’ailleurs certains éditeurs japonais ont annoncé l’usage de l’IA pour la traduction multilingues. (Lire notre article)
Les plateformes numériques un frein contre le piratage ?
Les plateformes comme Glénat Manga Max, ou Mangaio proposent une lecture quasi simultanée avec le Japon.
Cette instantanéité renforce l’intérêt des lecteurs et leur sentiment de proximité avec les auteurs japonais. L’anime reste par ailleurs une porte d’entrée vers la culture japonaise. Les abonnements à ces plateformes et la facilité d’accès ont tendance à freiner le piratage. Le rapport complet est ici.
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