Une plainte collective contre l’IA Claude. La société américaine Anthropic, spécialisée dans l’intelligence artificielle, fait face à une plainte collective déposée par plusieurs auteurs, dont Andrea Bartz, Charles Graeber et Kirk Wallace Johnson.
Ces écrivains accusent l’entreprise d’avoir utilisé illégalement des centaines de milliers de livres pour entraîner son chatbot Claude, sans autorisation ni compensation.
Un accord record en vue
Pour mettre fin aux poursuites, Anthropic a proposé un règlement à l’amiable d’un montant de 1,5 milliard de dollars.
Selon les termes de l’accord, la société verserait 3 000 dollars pour chacun des 500 000 ouvrages concernés.
Ce compromis, s’il est validé par le juge en charge du dossier, constituerait l’un des plus importants recouvrements de droits d’auteur jamais enregistrés dans le domaine de la technologie.
Légal ou illégal ? Une frontière floue
Le juge avait précédemment rendu une décision nuancée : l’entraînement d’intelligences artificielles à partir de livres n’est pas en soi illégal.
En revanche, le recours à des copies numériques issues de sites pirates constitue une violation manifeste du droit d’auteur.
Une première dans l’ère de l’intelligence artificielle
« À notre connaissance, il s’agit du recouvrement de droits d’auteur le plus important jamais réalisé », a déclaré Justin Nelson, avocat des plaignants, à l’agence Associated Press. « C’est une première à l’ère de l’IA », a-t-il ajouté, soulignant la portée historique de l’affaire.
Vers une jurisprudence pour les créateurs ?
Cet accord pourrait ouvrir la voie à d’autres actions similaires, notamment dans les secteurs de la presse, de l’art et de la musique, où les contenus sont également utilisés pour entraîner des modèles d’IA.
Une affaire à suivre de près, alors que les géants technologiques sont de plus en plus scrutés sur leurs pratiques en matière de données et de propriété intellectuelle.
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