Lors de la journée organisée par Dilicom, dédiée aux libraires et aux livres numériques, Xavier Cazin, fondateur de la société Immateriel a exposé en toute transparence les chiffres relatifs à son activité de distributeur / libraire de livres numériques.
A nouveau segment économique nouvelles méthodes, et X. Cazin a joué le jeu.

La librairie immateriel.fr  génère un chiffre d’affaire de 8000 euros par mois. La progression est de 30% vs 2010. Cette progression s’explique notamment par les efforts importants faits par la plateforme pour optimiser le référencement des ebooks présents sur le site.

41687 livres électroniques sont disponibles au catalogue. Le catalogue est réparti de la façon suivante :
Les livres numériques d’informatique  représentent 5% du catalogue et  40% du CA
Les livres numériques dans la catégorie entreprise (management, etc.) représentent  5% du catalogue et 12% du CA
Les livres numériques  de littérature générale représentent 37% du catalogue et 35% du CA
Les livres numériques de sciences humaines représentent 28% du catalogue et 9% du CA
Les livres numériques pratiques (cuisine, voyage, jardinage, etc.) représentent  4%  en nombre de titres et 4% du CA.
La plupart de ces ebooks sont au format PDF (78%)

Concernant la protection des ebooks, 63% des livres disponibles chez le distributeur sont tatoués (technique du watermarking évitant la pose d’une DRM fastidieuse pour le lecteur).

La librairie immateriel.fr génère 29% du chiffre d’affaire global. Pour Xavier Cazin, c’est trop ! Trop parce que ce n’est pas la mission première d’immateriel que de vendre des livres. La principale mission de l’entreprise est de les distribuer sur d’autres plateformes et c’est notamment pour cela qu’Immateriel est raccordé au Hub Dilicom.

L’iBookstore d’Apple représente 18% du CA global, la librairie Feedbooks  5% (avec un public ciblé et fidèle), Publie.net est à 20%.

Publie.net, est à la fois éditeur et revendeur de son catalogue. Ils ont un modèle économique qui est intéressant dans la mesure où ils proposent de l’abonnement à tout le catalogue pour un forfait annuel de 65 euros, le lecteur a accès en streaming à l’intégralité du fonds et des nouveautés.
Et ça marche ! La part d’abonnement représente ¾ du chiffre d’affaire du distributeur, l’achat d’ebooks à l’unité étant donc mineure.
Pour Xavier Cazin, il y a urgence à réinventer des modèles économiques pour les libraires, qui pourraient notamment se calquer sur le modèle publie.net.
« Le fichier vendu à l’unité n’a que peu de valeur ajouté ». Par ailleurs, le directeur d’immateriel estime que l’offre par bouquet « diminue les risques de piratage, on peut pirater un ebook mais pas un bouquet de livres » a-t-il conclu.