Selon Amazon, la loi sur les frais de port aurait coûté 100 millions d’euros aux Français

Frédéric Duval, VP d’Amazon France, tire la sonnette d’alarme sur les conséquences de la loi imposant 3 euros de frais de port pour les commandes de livres neufs en ligne de moins de 35 euros. 

Selon lui, cette mesure, qui visait à soutenir la librairie, est un échec coûteux. Elle aurait coûté plus de 100 millions d’euros aux lecteurs français.

Ce bras de fer précède de peu l’arrêt de la Cour de Justice de l’Union européenne, très attendu. Celle-ci statuera sur le recours d’Amazon contre la loi Darcos.
Le Syndicat de la Librairie Française n’a pas tardé à réagir. Pour le SLF ces chiffres “sont invérifiables”.

lecture justice générique

Des chiffres sans appel pour Amazon

Les ventes de livres ont chuté de 3 % en volume (pire performance européenne) et 10 % des acheteurs ont disparu en un an.

Seulement 26 % des lecteurs allant en magasin pour éviter ces frais choisissent des librairies indépendantes. Selon le site, 70 % qui se tournent vers les grandes chaînes et hypermarchés.

Frédéric Duval dénonce une « taxe sur la lecture » qui pénalise de manière disproportionnée les 22 millions d’habitants des zones rurales et petites villes.

Pour ces populations, qui résident majoritairement dans les 90 % des communes sans librairie de proximité, la vente en ligne est une nécessité.

Il conclut en soulignant que ces 100 millions d’euros non dépensés auraient pu financer 12 millions de livres de poche supplémentaires, suggérant que la solution réside dans la conciliation du physique et du numérique, à l’image de l’Espagne, où la flexibilité des frais de port a permis une progression des ventes de +6 %.

Les libraires condamnent 

Dans un communiqué conjoint, le SLF, La FNAC et SDLC régissent vivement à la tribune d’Amazon.

Voici une synthèse en trois lignes des arguments opposés aux critiques d’Amazon sur la loi Darcos :

Pour eux, La loi Darcos n’a pas pour but d’augmenter le trafic en librairie. Elle doit “rétablir une saine concurrence et de préserver la diversité culturelle” du marché du livre.

Pour les libraires, contrairement aux affirmations d’Amazon, la loi a prouvé son efficacité. Elle entraîne un “rééquilibrage des parts de marché en faveur des magasins physiques” (+2,3 points en volume en 2024).

Selon les signataires du communiqué, l’opération de communication d’Amazon est jugée “paradoxale et fallacieuse”
Pour en savoir plus sur ce dossier, lisez d’autres articles sur les Frais de Port ici.

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